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Abrogation de la réforme des retraites : la gauche face à un casse-tête

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Le 31 octobre prochain, une proposition de loi portant sur l’abrogation de la réforme des retraites sera examinée dans le cadre de la niche parlementaire du Rassemblement national (RN). Une échéance qui travaille à la fois les élus de gauche et de droite. Les premiers, parce qu’ils ont bien compris qu’il s’agissait là d’un piège que leur tend le parti à la flamme, pour qui l’abrogation de la réforme des retraites ne semblait plus au sommet de leurs priorités. Les seconds, parce qu’ils craignent de voir la sacro-sainte réforme tomber sous le coup d’un pacte de circonstance entre la gauche et l’extrême droite.Et pour cause si les voix des quatre groupes de gauche – PS, EELV, PCF, LFI – se joignent à celles du RN, la proposition de loi du groupe frontiste réunirait quelque 335 voix, soit une majorité absolue. Ainsi la réforme repoussant l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans serait-elle abrogée. La Droite républicaine de Laurent Wauquiez et l’ancienne majorité présidentielle présidée par Gabriel Attal comptent dès lors sur les réticences du Nouveau Front populaire (NFP) à voter un texte concocté par le RN. À nos confrères de France Info, des élus de gauche l’admettent : « C’est compliqué », « on n’a toujours pas trouvé la bonne solution ».La gauche dans l’attenteVotera, votera pas. Pour l’heure, aucun des quatre groupes constituant le NFP n’a tranché. Un seul semble toutefois enclin à apporter son soutien au texte porté par le Rassemblement national : le Parti communiste français (PCF). C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre son secrétaire national Fabien Roussel, défait dans sa circonscription du Nord face à un candidat RN aux dernières élections. Question de cohérence selon lui. Ses collègues élus ou réélus en débattront jeudi 19 septembre, lors de leurs journées parlementaires. Et tandis que le Parti socialiste et les Ecologistes pataugent encore, les insoumis ont pris les devants ce dimanche 15 septembre.Sur BFMTV, le député de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel a annoncé que son groupe parlementaire déposerait « dans sa propre niche à la fin du mois de novembre […] sa propre abrogation de la réforme des retraites ». Ce, « avec l’accord de ses partenaires », précise le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale. « C’est un problème de donner une victoire sociale à un mouvement qui propose une politique économique qui n’est pas très différente finalement de celle de monsieur Macron et de lui donner cette caution-là », a-t-il fait valoir. D’autant qu’il n’y aurait selon lui, « aucune assurance » que la proposition du RN soit « discutée au Sénat ».Sans s’arc-bouter sur un rejet de la proposition d’abrogation du RN, Mathilde Panot a martelé « n’avoir aucune envie de donner cette victoire politique à l’extrême droite qui n’a jamais combattu la réforme des retraites ». Et d’abonder sur France 3 : « Le RN a la première niche, nous la seconde. Dans le pire des cas si nous n’y arrivons pas par un autre moyen, nous avons, nous, notre niche qui aura lieu en novembre dans laquelle nous avons d’ores et déjà décidé d’inscrire la réforme des retraites ».Côté Rassemblement national, on se frotte les mains. « On verra si elle (la gauche, NDLR) est sectaire, si elle ne vote pas parce que c’est nous ou si véritablement le quotidien des Français et les deux ans volés par cette réforme les intéressent », a fait valoir la députée frontiste Laure Lavalette sur France 3 ce dimanche, de concert avec le porte-parole du RN et député du Nord Sébastien Chenu qui a déclaré trois jours plus tôt au micro de France Info : si « la gauche ne veut pas la voter, ça veut dire qu’ils privilégient la petite tambouille politicienne à l’intérêt des Français ».Un an et demi après s’être illustré comme le fer de lance de l’opposition à la réforme des retraites, le groupe indépendant Liot a quant à lui remis une lettre à au Premier ministre Michel Barnier, enjoignant le futur gouvernement à mener « une nouvelle discussion » sur le texte « avec les partenaires sociaux ».

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Source link : https://www.lexpress.fr/politique/le-rn-et-labrogation-de-la-reforme-des-retraites-la-gauche-face-a-un-casse-tete-Y2GPHJSC4VFY3IMJ3U3F7TA55Q/

Author : Ambre Xerri

Publish date : 2024-09-16 14:21:36

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Thierry Breton, Raffaele Fitto… Le parcours du combattant de von der Leyen pour nommer ses commissaires

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Les tractations s’éternisent au Parlement européen. Ursula von der Leyen doit définir les profils et les attributions des commissaires, un par Etat, qui composeront ce nouvel exécutif pour la période 2024-2029. La répartition des plus grands portefeuilles va envoyer un signal quant au poids de chaque Etat membre et de chaque groupe politique et donnera une indication sur les grandes orientations qu’entend impulser la Commission, trois mois après des élections européennes marquées par une poussée de l’extrême droite.La présentation de la nouvelle équipe de commissaires européens qui doit entourer la présidente Ursula von der Leyen, réélue en juillet, était attendue mercredi 11 septembre à Bruxelles. Elle a été reportée à mardi 17 septembre à Strasbourg, mais reste incertaine du fait de nombreux soubresauts dans les nominations.Thierry Breton démissionnaireÀ commencer par la démission fracassante du français Thierry Breton, jusqu’alors commissaire européen au Marché intérieur. Il a claqué la porte de la Commission européenne ce lundi 16 septembre au matin, se disant désavoué par la présidente Ursula von der Leyen, en pleines tractations sur la composition de la nouvelle équipe. « Je démissionne de mon poste de commissaire européen, avec effet immédiat », a annoncé Thierry Breton dans une lettre à Ursula von der Leyen publiée dans la matinée sur le réseau social X.Officiellement candidat d’Emmanuel Macron, il a expliqué que la cheffe de l’exécutif européen, en train de former son équipe pour un nouveau mandat de cinq ans, avait « demandé à la France de retirer (s) on nom ». « Il y a quelques jours, dans la toute dernière ligne droite des négociations sur la composition du futur Collège, vous avez demandé à la France de retirer mon nom – pour des raisons personnelles qu’en aucun cas vous n’avez discutées directement avec moi – et proposé, en guise de compromis politique, un portefeuille prétendument plus influent pour la France au sein du futur Collège » des commissaires, écrit Thierry Breton. C’est finalement Stéphane Séjourné, ministre démissionnaire des Affaires étrangères, qui a été proposé à la mi-journée par Emmanuel Macron.Les relations entre la dirigeante allemande et Thierry Breton étaient notoirement tendues depuis que ce dernier avait pris la tête au printemps d’une fronde au sein de l’exécutif bruxellois pour contester le style de direction de la présidente, jugé peu collectif.Blocage en SlovénieAvant le retrait de Thierry Breton, la situation était déjà incertaine en raison d’un blocage du côté de la Slovénie, où l’approbation de la nouvelle candidate Marta Kos par le Parlement national se fait attendre. Sans avoir de nom de commissaire pour le pays, la Commission a pour l’instant confirmé le calendrier d’annonce, fixée à mardi 17 septembre. « Il reste beaucoup de temps avant mardi matin, non ? », a réagi le porte-parole Eric Mamer, au cours du point de presse quotidien à Bruxelles. « 24 heures, c’est une éternité en politique […] donc l’objectif reste pour la présidente (von der Leyen) » de dévoiler son casting mardi.Le chef du comité parlementaire de Slovénie Franc Breznik dit ne pas pouvoir, faute des documents nécessaires, procéder à l’audition de la nouvelle candidate, choisie après le retrait du premier choix Tomaz Vesel. « Nous disposons d’informations selon lesquelles il n’a pas retiré sa candidature de son propre chef mais après l’envoi par Ursula von der Leyen d’une lettre » au gouvernement, réclamant la nomination d’une femme pour rééquilibrer la composition de son équipe. Le Premier ministre libéral Robert Golob a fustigé « des manœuvres de l’opposition pour retarder le processus », rappelant qu’il n’était de toute façon pas légalement tenu de respecter la décision du comité parlementaire.La nomination d’un ministre de Meloni comme vice-présidentMême si elle s’est estompée depuis, l’opposition à l’octroi d’une vice-présidence exécutive de la Commission européenne au ministre italien Raffaele Fitto (Fratelli d’Italia) a été rude. Alors que la présentation de la nouvelle Commission européenne a été retardée, la médiation s’est poursuivie ces derniers jours entre Ursula von der Leyen et les groupes formant la majorité pro-UE du Parlement — PPE, S & D, Renew, Verts. Ces trois derniers ont exprimé leur opposition au projet d’Ursula von der Leyen (CDU, PPE) de donner à un membre du groupe des Conservateurs et Réformistes européens (CRE) une vice-présidence exécutive de la Commission, Raffaele Fitto appartenant à Fratelli d’Italia, le parti d’extrême droite de la Première ministre italienne Giorgia Meloni.Parmi les eurodéputés italiens, les Verts et le Mouvement 5 étoiles (groupe de La Gauche au Parlement européen) ont annoncé leur opposition catégorique à l’octroi d’une vice-présidence exécutive au candidat italien. Ce qui donne encore un peu plus de fil à retordre à la présidente de la Commission Ursula von der Leyen. « Le refus des sociaux-démocrates et des Verts à un candidat issu des Conservateurs et réformistes [CRE, droite/extrême droite], parti qui a voté contre l’élection de la présidente de la Commission, tombe à point nommé », rapporte le journal italien Corriere della Serra. « Il complique la nomination du ministre Fratelli d’Italia (FDI) Raffaele Fitto à un poste de vice-président de la Commission ». Néanmoins, les difficultés de nomination de Raffaele Fitto par Ursula von der Leyen « confirme que les répercussions négatives du vote de Meloni et du CRE contre la nouvelle Commission ont été sous-estimées », conclut le quotidien italien.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/thierry-breton-raffaele-fitto-le-parcours-du-combattant-de-von-der-leyen-pour-nommer-ses-EBDDPMG7XVBCNLRRVOH5UYEFTU/

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Publish date : 2024-09-16 13:49:47

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Budget 2025 : le nouveau calendrier envisagé par Matignon

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Le Premier ministre enverra « un courrier » sur le projet de budget pour 2025 « dans la journée » au président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel, lequel menace de venir chercher en personne à Matignon les lettres-plafonds fixant les crédits pour chaque ministère, a appris l’AFP ce lundi 16 septembre auprès des services de Michel Barnier.Le chef du gouvernement, qui doit présenter sa feuille de route dans une déclaration de politique générale « début octobre », envisage par ailleurs de présenter son projet de budget devant l’Assemblée nationale le 9 octobre, au lieu du 1er. « Il a eu des discussions » à ce sujet avec Eric Coquerel, a ajouté la même source.

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Source link : https://www.lexpress.fr/politique/budget-2025-le-nouveau-calendrier-envisage-par-matignon-W2ARCSGB3NHE3DTSB5FI5YNJLA/

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Publish date : 2024-09-16 11:25:13

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Mahsa Amini, deux ans après : que reste-t-il de la révolution en Iran ?

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Il y a deux ans, une révolution partait d’un cimetière. Un cimetière, dans la ville de Saqez, dans la région du Kurdistan, au nord-ouest de l’Iran. Une région de montagnes et de rivières, habitée par un peuple qui sous la loi de la République islamique doit taire sa langue et sa différence. De la tombe de Mahsa Amini, 22 ans, est née le slogan « Femme, Vie, Liberté », qui se répandra dans tout l’Iran.Pourquoi cette mort-là plutôt qu’une autre, alors que dans l’Iran contemporain, les jeunes femmes sont régulièrement harcelées par la police des mœurs ? Peut-être parce que Jina (son prénom en kurde) ne revendiquait rien de spécial, c’était juste une étudiante de province en visite dans la capitale, qui ne portait pas de message politique et qui a vu sa vie brisée par l’acharnement des autorités. Pour un voile devenu obligatoire depuis la révolution islamique de 1979 en Iran.Deux ans après, le souffle de ce mouvement qui aura fait tomber, pour la première fois, le voile des femmes en République islamique, n’est pas éteint. Il en reste une génération qui refuse de se plier aux lois obsolètes d’un régime au pouvoir depuis 45 ans, qui ne représente plus guère qu’une petite frange de la population. Il en reste des vidéos de jeunes femmes qui se dévoilent et les diffusent sur les réseaux sociaux, et dont les images sont régulièrement diffusées par des militantes en exil, comme Masih Alinejad. Il reste un Prix Nobel de la paix 2023, Narges Mohammadi, dont la santé se détériore et qui se voit refuser des soins.Pour commémorer la mort de la jeune Mahsa Amini, trente-quatre femmes de la prison d’Evin, à Téhéran, où sont détenus les prisonniers politiques, se sont mises en grève de la faim. Liées au mouvement de protestation, elles font face à un harcèlement accru, comme le note l’universitaire Iris Farkhondeh, enseignante-chercheuse à la Sorbonne Nouvelle. Autre technique d’intimidation : le refus du droit de visite et de contact avec ses proches. C’est le cas de Narges Mohammadi, qui ne peut communiquer directement avec son mari et ses enfants. Des nombreuses ex-détenues ont aussi témoigné des viols et agressions sexuelles subis en prison.Pendaisons et harcèlementsSi le mouvement ne connaît pas aujourd’hui les manifestations massives d’il y a deux ans, c’est aussi parce que le régime islamique fait usage sans limites de son arme la plus radicale, la condamnation à mort, pour contrer les manifestants. Le cas du rappeur Toomaj Salehi a été médiatisé à l’international, mais de nombreux détenus sont exécutés sans bruit. Sont particulièrement visées les minorités, comme les Baloutches, très actifs dans le mouvement de 2022, et les Kurdes, met en avant Iris Farkhondeh, qui suit de près les informations venues d’Iran pour les diffuser sur les réseaux sociaux.Les journalistes sont aussi particulièrement ciblés. Le cas emblématique est celui des deux reporters qui ont révélé l’affaire Mahsa Amni : Elaleh Mohammadi et Niloofar Hamedi. Comme l’indique Jonathan Dagher, chef du bureau Moyen-Orient de Reporters sans frontières, elles ont été libérées sous caution mais sont toujours sous la menace d’une réincarcération et ne savent rien de leur avenir. Les journalistes locaux font l’objet d’un harcèlement et d’une surveillance accrue, qui empêchent toute information libre. C’est aussi le cas des journalistes étrangers, dont la venue est strictement encadrée.Pour la sociologue Mahnaz Shirali, « l’apparence de calme en Iran aujourd’hui est fausse. A tout moment, la société peut exploser. » Mais cette explosion ne signifie pas pour autant un renversement du régime, car il reste structurellement bien implanté, notamment en possédant les leviers économiques. Et aussi parce que la communauté internationale, préoccupée par le dossier du programme nucléaire iranien, refuse de prendre des positions radicales, comme le placement des Gardiens de la révolution, la milice du régime, sur la liste des organisations terroristes. Et ce malgré le soutien avéré de la République islamique au Hamas, aux Houthis, qui déstabilisent le commerce mondial dans le détroit de Bab El-Mandeb, et au Hezbollah libanais.Aujourd’hui, les autorités iraniennes surveillent même les cimetières, ou mettent du temps à rendre les corps des personnes exécutées. Pour éviter tout rassemblement sur les tombes. Par peur qu’une autre révolution née d’un cimetière vienne secouer l’édifice anachronique de la République islamique.

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Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/mahsa-amini-deux-ans-apres-que-reste-t-il-de-la-revolution-en-iran-PGK7KCEG7FHSHOLTJT7B4GZHVA/

Author : Hamdam Mostafavi

Publish date : 2024-09-16 12:09:18

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Les cinq plaies de la bien-pensance en entreprise, par Julia de Funès

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On invoque souvent comme causes du mal-être des collaborateurs le manque de sens, les injonctions contradictoires, la toxicité du management, mais l’absence de liberté d’esprit me semble en être l’une des causes non négligeables. J’entends par manque de liberté d’esprit une forme de conformisme à la fois moral et intellectuel. Par peur, par mimétisme, par facilité, par désir de plaire, les voix les plus dissidentes se répriment face aux désastreuses congrégations coacho-consultano-militantes qui imposent une moralisation terrorisante de la pensée sous la bienveillance de leurs discours bien-pensants. Cette ostentation de bien-pensance est devenue hégémonique dans le monde professionnel. Elle encercle la pensée de chacun au point de doucement l’éteindre. Si elle a beau se figurer bonne et morale, la bien-pensance est cependant tout l’inverse d’une réflexion morale et la moins bonne des choses pour la pensée.Premièrement, elle réduit la réflexion à un manichéisme, à une gigantomachie de points de vue opposés. Pour ou contre la parité, pour ou contre l’inclusion, pour ou contre la diversité… Autant de questions qui perdent en intérêt et en intelligence dès lors qu’on en fait des combats militants. C’est oublier qu’il n’y a pas le camp du bien d’un côté et le camp du mal de l’autre, mais que toute réflexion morale cherche à déceler le mal dans le bien et les vices cachés derrière la vertu apparente. La réflexion suppose un dépassement des oppositions dans un mouvement dialectique qui réconcilie en les surmontant les oppositions. Aux dogmes rigides, elle préfère la fluidité des idées.Deuxièmement, la bien-pensance étouffe la pensée sous l’opinion majoritaire. L’esprit s’incline devant elle comme s’il s’agissait de quelque chose de plus fort que sa propre affirmation. A l’audace d’un point de vue, la conformité avec telle ou telle opinion établie l’emporte. La valeur d’une idée n’est plus tant liée à sa pertinence qu’à sa conformité au credo du moment. Car la conformité est éminemment confortable. Comme il est sécurisant de se sentir dans les clous des idées communément admises, du bon côté de l’opinion majoritaire ! Or, penser, c’est chercher à être non pas conforté, mais inquiété dans ses certitudes, contrarié dans ses convictions, et dérouté dans ses évidences.L’arme des faibles qui se veulent fortsTroisièmement, la bien-pensance est une identification plus qu’une réflexion. S’identifier, c’est préférer au mouvement spontané de sa propre réflexion une posture normative, car il est plus facile de se réfugier derrière un rôle déjà écrit par la société que de convoquer le courage de son esprit pour s’aventurer dans une parole libre. Mais plus on s’apparente, et moins on pense par soi-même. La pensée forte n’est jamais une révérence. Retrouver les promesses d’une pensée oblige à se défaire de toute identification.Par ailleurs, la bien-pensance est un stratagème dans l’art d’escamoter la réalité. L’usage des formules convenues, des phrases tièdes aromatisées aux clichés du moment sont autant d’écrans placés devant la nouveauté et la variété des choses. L’arsenal d’expressions toutes faites immunise contre les multiples nuances de l’existant. Hannah Arendt qualifie de « sombres temps » ces moments où le discours dominant voile le réel par des exhortations morales et le reconstruit par ses fictions moralisatrices qu’il impose comme réelles. Si la bien-pensance donne une version du monde, la réflexion morale dit ce qui est tel qu’il est.Enfin et surtout, la bien-pensance est l’arme des faibles qui se veulent forts. Pis, le paravent des vicieux qui se figurent vertueux. Combien les portiers du bien, de Gérard Miller jusqu’à l’abbé Pierre, se sont révélés être de vraies crapules ? Combien de donneurs de leçons sont devenus des hontes sociales ?Morale (si je puis dire !) de l’histoire : combattons la bien-pensance pour mieux penser. La conformité, le puritanisme, l’identification et la dissimulation du réel sont quelques-unes de ces caractéristiques qu’une pensée libre et forte ne peut ratifier. C’est par cette résistance que la moralisation ne se substituera pas à la réflexion morale et que l’intelligence triomphera de la bien-pensance asphyxiante !Julia de Funès est docteur en philosophie.

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Author : Julia De Funès

Publish date : 2024-09-16 11:45:00

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EN DIRECT. Gouvernement Barnier : pas d’annonce « avant dimanche », selon le porte-parole des députés LR

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La semaine dernière, le nouveau Premier ministre Michel Barnier indiquait que son gouvernement serait composé « la semaine prochaine ». Nous y sommes donc, mais le suspense pourrait durer jusqu’au dernier moment : « une semaine, c’est sept jours », n’a pas manqué de souligner l’ex-commissaire européen, qui doit continuer ses consultations avec les différentes formations politiques.Les infos à retenir⇒ Barnier appelle à conserver « l’esprit olympique » en politique⇒ Le MoDem calme les ardeurs de LR⇒ Le RN censurera si Darmanin, Dupond-Moretti ou Bertrand sont ministresPas de gouvernement « avant dimanche », selon le porte-parole des députés LR »On aura du mal à l’avoir avant dimanche », a reconnu ce lundi à propos du nouveau gouvernement le porte-parole des députés LR Vincent Jeanbrun. Invité sur Sud Radio, ce dernier a souligné que Michel Barnier avait « une équation complexe à résoudre » pour composer un exécutif qui devra comprendre « des gens qui ont de la bouteille » pour faire voter le budget. Il a également rappelé que la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) devait aussi « vérifier la probité de chacun des membres du gouvernement ». Vincent Jeanbrun estime par ailleurs que « ça ferait sens d’avoir des personnalités comme Laurent Wauquiez, comme Bruno Retailleau, peut être comme Valérie Pécresse, mais évidemment qui doivent s’additionner à d’autres personnalités d’autres formations politiques ». D’après lui toujours, « il y aura probablement quelques ministres sortants qui seront encore dans le gouvernement ».Budget : Eric Coquerel menace de se rendre en personne à MatignonIl maintient la pression : le président de la Commission des Finances Éric Coquerel (LFI) menace de venir en personne mardi réclamer à Michel Barnier des documents budgétaires toujours pas transmis à la représentation nationale. « Aujourd’hui, on lui demande sa réponse et sinon, effectivement, avec Charles de Courson (le rapporteur général du budget, ndlr), nous irons demain à Matignon », a déclaré le député insoumis sur France 2. Les deux représentants de la commission des Finances disposent d’un droit de contrôle sur place et sur pièces de documents budgétaires. Les lettres-plafonds fixent les crédits ministère par ministère pour 2025 et, a précisé Eric Coquerel, « une loi constitutionnelle fixe le fait que nous ayons les documents budgétaires fin juillet ». Constitutionnellement, le budget doit être présenté au Parlement au plus tard le 1er octobre.Le RN menace de censurer certains ministresInvité sur RTL ce lundi matin, Jordan Bardella prévient que « la censure ne sera pas uniquement celle du Premier ministre, elle sera aussi celle du gouvernement ». Le président du RN cite trois noms qui conduiraient son parti à censurer le gouvernement Barnier : Gérald Darmanin, Éric Dupond-Moretti et Xavier Bertrand. »Si Michel Barnier est le continuateur zélé d’une politique conduite par Emmanuel Macron depuis 8 ans, alors ce gouvernement tombera »@J_Bardella dans #RTLMatin avec @ThomasSotto pic.twitter.com/P5jGxl9TTm— RTL France (@RTLFrance) September 16, 2024François Bayrou veut un « renouvellement intégral ou quasi intégral » »Je suis pour le renouvellement intégral ou quasi intégral du gouvernement pour qu’on ait une autre approche, une autre sensibilité, d’autres visages », a déclaré le patron du MoDem sur le plateau de BFMTV hier soir, en appelant le chef du gouvernement à tenir compte dans la composition de son exécutif de la « diversité » et du « pluralisme » issu des urnes lors des législatives anticipées. François Bayrou balaie ainsi « l’hypothèse » d’un gouvernement dominé par Les Républicains, la famille politique de Michel Barnier : s’il y avait une « mainmise », « ça ne pourrait pas marcher », a-t-il assuré, écartant que le Modem participe à un exécutif dominé par la droite, et disant ne pas croire que le Premier ministre puisse « s’enfermer dans une option partisane hyper-minoritaire. »Avant lui, le président du groupe MoDem à l’Assemblée Marc Fesneau était déjà monté au créneau, assurant dans La Tribune Dimanche qu’un groupe de 47 députés ne pouvait pas « imposer sa politique ». Le ministre démissionnaire Jean-Noël Barrot, également MoDem, a pour sa part estimé dans Le JDD que le poids de LR au gouvernement « ne saurait excéder celui de son groupe à l’Assemblée nationale ».Michel Barnier appelle à conserver « l’esprit olympique »Sur X (ex-Twitter), le Premier ministre a appelé dimanche, au lendemain de l’ultime fête des JO de Paris, à conserver « l’esprit olympique » et à dépasser les clivages politiques : « Quand les responsables politiques et le pays s’unissent, à tous les niveaux de l’action publique, et par-delà les clivages politiques, rien n’est impossible », a-t-il écrit.Les Jeux de #Paris2024 se sont achevés dans une dernière célébration magique autour de nos athlètes olympiques et paralympiques, et en présence de Thomas Bach, Président du CIO.

Pas de nostalgie ! Mais des souvenirs en or et des leçons pour notre pays.

Un enseignement en… pic.twitter.com/QsGw75bKtD— Michel Barnier (@MichelBarnier) September 15, 2024Michel Barnier doit poursuivre ces prochains jours ses consultations en vue de composer son gouvernement. Il s’est engagé à ce que dernier soit formé d’ici la fin de la semaine.

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Publish date : 2024-09-16 10:41:33

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Foires aux vins 2024 : ces bouteilles vendues en supermarché à déguster d’urgence

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Dès la rentrée, les Foires aux vins s’installent dans la plupart des enseignes de la grande distribution, chez les cavistes et sur les sites marchands. Après une édition 2023 en recul tant, en valeur – 988 millions d’euros (- 2 %) – qu’en volume – 133,5 millions de bouteilles achetées (- 5 %) -, le rendez-vous de cette année sera primordial pour l’ensemble du secteur, a fortiori dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat. Pour vous guider, voici le détail, enseigne par enseigne, avec les différentes dates de ces fêtes bacchiques devenues incontournables. De quoi enrichir votre cave à moindre coût.Bonne nouvelle pour la filière vinicole, le baromètre Sowine/Dynata 2024 a révélé que le vin était redevenu cette année la boisson alcoolisée préférée des Français. Six de nos compatriotes sur 10 (+ 5 %) l’ont placé en tête de leur goût, pour 58 % en faveur de la bière, qui avait détrôné le sang de la vigne l’année dernière. L’étude confirme par ailleurs que la grande distribution demeure le lieu d’achat privilégié des Français, avec une hausse de 4 points par rapport à 2023. Une domination mise aussi en lumière par l’Institut Xerfi, dont l’une des dernières enquêtes de conjoncture établit que les grandes surfaces alimentaires et les magasins hard discount dominent très largement le marché du vin en France (82 % des ventes en volume en 2022). Leur positionnement prix et la largeur de leur offre constituants leurs principaux atouts, auxquels s’ajoutent les efforts de marketing et de communication réalisés au moment des foires au vin. Cette édition 2024 ne déroge pas à la règle, avec une attention particulière des enseignes au prix, premier critère d’achat pour 54 % des consommateurs (source Sowine 2023).AUCHAN
BIOCOOPCARREFOURCASINOINTERMARCHELECLERCMAGASINS-ULIDLMONOPRIXAUTRES-ENSEIGNES

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Publish date : 2024-09-16 10:00:00

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Thierry Breton quitte la Commission européenne

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Le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, a annoncé lundi démissionner de la Commission européenne avec effet immédiat, affirmant que la présidente Ursula von der Leyen avait demandé à Emmanuel Macron qu’il ne soit plus le candidat de la France. »Je démissionne de mon poste de commissaire européen, avec effet immédiat », a annoncé Thierry Breton dans une lettre à Mme von der Leyen publiée sur le réseau social X. Officiellement candidat de M. Macron, il a expliqué que la présidente, en train de former l’équipe de l’exécutif européen pour un nouveau mandat de cinq ans, avait « demandé à la France de retirer (s)on nom ».… Plus d’informations à suivre…

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Publish date : 2024-09-16 09:01:27

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Tentative d’assassinat de Trump : l’étrange profil du tireur présumé

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Deux mois après avoir été la cible d’une tentative d’assassinat lors d’un meeting en Pennsylvanie, Donald Trump aurait de nouveau été la cible de tirs, selon le FBI. L’ancien président se trouvait au Trump International Golf Club, à West Palm Beach, en Floride, quand des coups de feu ont été tirés, dimanche 15 septembre, peu avant 14 heures (20 heures à Paris).Lors d’une conférence de presse, le shérif du comté de Palm Beach, Ric Bradshaw, a expliqué qu’un homme avait été repéré pointant une arme au travers du grillage par un agent du Secret Service alors que Donald Trump jouait. Le suspect a alors été visé par les agents et a pris la fuite à bord d’un SUV, avant d’être arrêté. Les médias américains affirment qu’il s’agit de Ryan Wesley Routh, 58 ans, un constructeur indépendant de logements à Hawaï. Selon la chaîne CNN, il affiche un casier judiciaire s’étalant sur plusieurs décennies et publie régulièrement des articles sur la politique et l’actualité, critiquant parfois Donald Trump. Le procureur du comté de Palm Beach a fait savoir que l’homme était resté silencieux au moment de son interpellation.Toujours selon CNN, Ryan Routh aurait également des attaches en Caroline du Nord, où il s’était enregistré pour voter en 2012. Il aurait voté, dans ce même État, aux primaires démocrates en mars de cette année, d’après le Comité électoral local. Les relevés de financements fédéraux montrent aussi qu’il a donné plus de 100 dollars au parti démocrate via la plateforme de collecte ActBlue.Volontaire de la guerre en Ukraine ?Grâce à un travail de recherches sur Internet, les médias américains ont également pu mettre la main sur d’anciennes interviews de Ryan Wesley Routh, dans la presse nationale comme internationale. Interviewé par The New York Times en 2023 pour un article sur les « Américains qui se portent volontaires pour participer à l’effort de guerre en Ukraine » Ryan Wesley Routh, qui n’avait aucune expérience militaire, a déclaré qu’il s’était rendu dans le pays après l’invasion russe et qu’il souhaitait recruter des soldats afghans pour y combattre, rapporte aujourd’hui le quotidien.Sur les réseaux sociaux, et dans la presse, l’homme a clairement exprimé son soutien à l’Ukraine après l’invasion russe. « JE SUIS PRÊT À PRENDRE L’AVION POUR CRACOVIE ET À ALLER À LA FRONTIÈRE DE L’UKRAINE POUR ME PORTER VOLONTAIRE, COMBATTRE ET MOURIR », a-t-il écrit sur X en 2022, quelques jours après l’invasion russe en Ukraine. Sur l’application de messagerie Signal, Ryan Wesley Routh a écrit dans sa biographie que « les civils doivent changer cette guerre et empêcher de futures guerres ». Sur WhatsApp, sa biographie disait également : « Chacun de nous doit faire sa part au quotidien, par les plus petites mesures, pour aider à soutenir les droits de l’homme, la liberté et la démocratie ; nous devons tous aider les Chinois. » En 2023, il a néanmoins déclaré à un journaliste du New York Times n’avoir jamais combattu en Ukraine lui-même, se disant trop vieux et sans aucune expérience militaire.Penchant pour les armesGlobalement, la presse américaine dresse le portrait d’un homme instable, avec un penchant pour la rhétorique violente et les armes. Le Monde, rapporte en outre que fin 2002, un homme portant son nom a été arrêté et condamné dans sa ville d’origine, Greensboro (Caroline du Nord), pour possession d’une « arme de destruction massive », qualificatif retenu pour un fusil automatique. Après un refus d’obtempérer au volant, il s’était barricadé dans un commerce, selon la presse locale.Toujours selon le quotidien français, qui a pu éplucher son compte X avant qu’il ne soit suspendu dans la soirée, en mai 2020, Ryan Wesley Routh s’adresse à Kim Jong-un, le dictateur nord-coréen. Le qualifiant de « très malin et éduqué », il lui propose de devenir ambassadeur et chargé de liaison « pour mettre une fin aux désaccords et aux sanctions » frappant son pays. En juillet 2020, pendant les manifestations à Hongkong, il donnait ses coordonnées pour héberger des opposants. En septembre 2020, il s’intéressait aux persécutions du régime biélorusse contre les opposants politiques. « Avez-vous besoin de fusils de sniper… Je suis sûr qu’Amazon en vend… » Autant de commentaires qui jettent un doute sur la crédibilité de Ryan Wesley Routh.Face à Donald Trump hier, Ryan Wesley Routh, était armé d’un fusil de type AK-47. Les forces de l’ordre ont par ailleurs retrouvé le fusil, une lunette, deux sacs à dos avec des carreaux de céramique et une caméra GoPro dans les buissons sur les lieux.

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Publish date : 2024-09-16 08:36:32

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L’Express

La psychanalyse sur le divan, l’épisode 1 de notre série : une passion française

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La psychanalyse : discipline incomprise ou pratique désuète ? Cette semaine, La Loupe questionne la « thérapie par la parole ». Dans ce premier épisode, Victor Garcia, journaliste au service Sciences et Santé, et Etienne Girard, rédacteur en chef du service Société, nous expliquent pourquoi cette discipline, délaissée dans la majorité des pays, reste solidement implantée en France.RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPEÉcoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.Inscrivez-vous à notre newsletter.L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture et montage) et Jules Krot (réalisation).Crédits : Arte, INA, NewLine Cinema, StudioCanal, YouTubeMusique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio TorrentCrédits image : Renard/BSIPLogo : Jérémy CambourComment écouter un podcast ? Suivez le guide.Charlotte Baris : Si je vous dis « psychanalyse », l’image que vous voyez est probablement assez claire : un divan installé dans le coin d’une pièce à la lumière feutrée et sur lequel le patient s’allonge. Derrière lui, un fauteuil en cuir où le thérapeute, assis, est muni de son carnet et de son stylo. Peut-être même qu’il y a une boîte de mouchoirs à portée de main. La séance peut commencer.Ces scènes de psychanalyse, on les retrouve presque trait pour trait à la télévision ou au cinéma. Dans le film français « Paris » de Cédric Klapisch, Fabrice Luchini incarne Roland Verneuil, historien et professeur à la Sorbonne, qui vient consulter un psychanalyste pour la première fois. Plus récemment, les patients se sont succédé dans la série « En thérapie » d’Arte.C’est justement cette représentation que les journalistes de L’Express ont décidé de décortiquer, et qu’on explore toute la semaine à travers 4 épisodes. Car si la pratique est délaissée presque partout ailleurs, la France fait figure d’exception, en Europe notamment. Alors pourquoi la psychanalyse est-elle si influente dans notre pays ? La réponse dans le premier épisode de notre série « La psychanalyse sur le divan ».Pour aller plus loinHitchcock, « Les Soprano », « En Thérapie »… Quand la psychanalyse nourrit la fictionLeur influence, le scandale et le silence : les Miller, gourous déchus de la psychanalyseCaroline Goldman, parents, médecins… Le dossier de L’Express sur la psychanalyse fait réagirPourquoi la psychanalyse est-elle si influente en France ?

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Publish date : 2024-09-16 06:00:00

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L’Express

Trump-Harris : derrière la bataille des dons, la toute-puissance des mystérieuses Super PACs

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Il aura fallu qu’une tentative d’assassinat vise Donald Trump pour qu’Elon Musk sorte du bois et adoube le candidat républicain. Naïf toutefois celui qui s’imagine une entrée « tardive » du patron de Tesla dans la présidentielle américaine. En coulisses, le milliardaire d’origine sud-africaine s’active depuis déjà plusieurs mois pour réinstaller Donald Trump au bureau Ovale. Dès le début du printemps, consultants et prestataires divers se massent chaque vendredi dans ses bureaux, l’informent de leurs avancées, phosphorent sur de nouvelles stratégies, exposent leurs idées, ingèrent les siennes. Tous œuvrent pour le compte de l’America Political Action Committee (America PAC), une structure pensée et dessinée avec pour seule et unique finalité : la victoire de Donald Trump – ou la défaite de Kamala Harris – le 5 novembre.Méconnus du grand public en France, ces symposiums répondent au nom de « Super PAC » et ont un rôle bien établi dans la vie politique américaine. Depuis leur autorisation en 2010 à la suite d’une décision de la Cour suprême – Citizen United v. Federal Election Commission – ces derniers constituent de véritables machines à récolter des dons. Leur cible ? Des industries lucratives et des milliardaires désireux de voir triompher leurs intérêts, tout au moins une certaine vision de la société. Leur particularité par rapport aux PACs classiques qui sont directement affiliés aux partis politiques ? Les dons y sont illimités. Raison pour laquelle « les PACs ont progressivement perdu de leur importance » au profit des Super PACs, note Anne Deysine, professeur émérite à l’université Paris-Nanterre, juriste et américaniste, auteure de l’ouvrage Les Etats-Unis et la démocratie (éd. L’Harmattan).L’échelle des dons est ainsi considérablement allongée, les montants pouvant aller de quelques centaines à plusieurs dizaines de millions de dollars. En 2023, les quelque 6 400 comités politiques – PACs et Super PACs confondus – ont récolté près de 3,7 milliards de dollars, et en ont dépensé plus de 3 milliards, selon un communiqué de la Commission électorale fédérale (FEC). Des montants astronomiques qui « permettent aux partis politiques de sous-traiter certaines dépenses », explique Françoise Coste, professeure de civilisation américaine à l’Université de Toulouse. Ainsi, les sommes récoltées sont-elles utilisées pour financer spots télévisés, publicités en ligne, mailings, et toutes autres formes de communication destinée à influencer les électeurs le jour du vote. Anne Deysine attire toutefois l’attention sur le fait que « ces publicités électorales ne peuvent pas être en faveur d’un candidat, mais seulement en faveur d’une cause, telle que l’interdiction du droit à l’avortement par exemple ».Musk, plus gros donateur des conservateurs ?Quelques jours après le soutien officiel d’Elon Musk à Donald Trump, le Wall Street Journal a révélé que le patron de Space X s’engageait à perfuser à hauteur de 45 millions de dollars par mois le Super PAC pro-Trump baptisé America PAC. Ce, jusqu’à la fin de la course à la Maison-Blanche, début novembre. Une mise au parfum qui n’a pas plu au milliardaire. Dare-dare, Elon Musk s’empresse de démentir les chiffres donnés par le quotidien économique, assurant que ses contributions au Super PAC lancé en juin 2024 seraient moins élevées. Reste qu’à l’heure actuelle, Elon Musk pourrait bien être en passe de devenir le donateur le plus généreux de la campagne du camp conservateur. Jusqu’à ce jour, ce titre était détenu par un certain Timothy Mellon. Un milliardaire de 82 ans dont la famille campe à la 34e place du podium des plus grosses fortunes des Etats-Unis, selon les estimations de Forbes, et soutien de longue date du Grand Old Party (GOP).Un parrainage historique qui n’empêche toutefois pas Timothy Mellon d’envoyer en 2018 un chèque de 2 700 dollars à une certaine Alexandria Ocasio-Cortez. Cette année, la figure émergente du parti à l’âne est candidate pour la première fois dans l’Etat de New York. Pour celle qui incarne déjà l’aile gauche du mouvement démocrate, cette donation relève du cadeau empoisonné. Ainsi, renvoie-t-elle immédiatement l’argent à la banque émettrice qui, sous ordre de son client, refuse de récupérer les deniers. « AOC » sera ainsi contrainte de composer avec l’argent d’un donateur républicain. Si la démarche du milliardaire peut sembler loufoque, elle n’est pas un cas isolé. Il existe même des Super PACs dits « transpartisans », à l’image de l’America-Israel PAC, plus connu sous l’acronyme d’AIPAC. Républicains ou démocrates, qu’importe. « WE STAND with those who stand with Israel », arbore sur son site Internet l’AIPAC, dont les contributeurs restent toutefois à majorité conservateurs.Les Super PACs pro-Trump à la traîneAux côtés de l’ancien candidat à la primaire démocrate de 2016 Bernie Sanders, Alexandria Ocasio-Cortez s’illustre parmi les rares personnalités politiques à se dresser contre le système de financement typiquement américain. Et pour cause, si les Super PACs pro-Trump bénéficient très largement aux campagnes républicaines, leurs homologues progressistes constituent également une manne financière considérable pour les démocrates. Dopées par l’arrivée de Kamala Harris dans la course à la Maison-Blanche, celles-ci auraient même récolté davantage de fonds à cette date. « Les républicains de la Chambre des représentants et du Sénat commencent à paniquer face à l’écart de financements considérable qui les sépare des démocrates », titre le site spécialisé Politico. De quoi donner des aigreurs au camp Trump qui tire la sonnette d’alarme.People everywhere need to understand how disgusting and abnormal it is for special interests to dump nearly $15 million to unseat a member of Congress in a primary.

This is corruption. It is a core threat to American democracy. It also fuels Trump.

Support Jamaal Bowman. https://t.co/HAWJjKICr7— Alexandria Ocasio-Cortez (@AOC) June 16, 2024Devant un parterre de mécènes du GOP, le président du Congressional Leadership Fund, le plus grand Super PAC du parti au pouvoir à la Chambre des représentants, a confirmé que son organisation avait besoin de quelque 35 millions de dollars en plus « pour tenir les démocrates en échec », ont indiqué plusieurs sources à nos confrères de Politico. Au congrès républicain de Milwaukee, cet été, le sénateur du Montana Steve Daines a même confié : « A l’heure actuelle, les milliardaires de gauche dépensent massivement plus que nous, ce qui m’empêche de dormir. » Et d’ajouter : « Nous avons besoin de vous, […] aidez-nous à lutter. » Comprendre : « Continuez à alimenter les Super PACs. »Une efficacité difficilement mesurablePreuve du poids – « disproportionné » selon Anne Deysine – de ces structures dans les campagnes aussi bien locales que fédérales outre-Atlantique. Si leur efficacité reste difficilement mesurable, plusieurs indicateurs donnent néanmoins une idée de leur impact sur l’issue du scrutin. Selon les données compilées par AdImpact, bon nombre de candidats soutenus par le Super PAC Fairshake et ses Super PACs pro-crypto affiliés, Defend American Jobs et Protect Progress ont remporté leurs courses respectives à la Chambre des représentants et au Sénat.Une étude réalisée en 2020 estime aussi « probable que les Super PACs jouent un rôle important dans les élections », en particulier dans les swing states, « où des sommes considérables sont injectées ». Des résultats que l’on se doit toutefois de relativiser, notamment au regard de l’élection de 2020. Tandis que les soutiens d’Hillary Clinton avaient réuni plus de fonds que les Super PACs pro-Trump en 2020, c’est finalement le chantre du MAGA (pour Make America Great Again, slogan de campagne utilisé par Ronald Reagan lors de la campagne présidentielle de 1980 et repris par Donald Trump) qui a remporté la présidentielle. Un cas pratique qui, couplé aux effets contre-productifs de ces stratégies, peut participer à créer un sentiment de méfiance au sein d’un certain électorat, soulignent les chercheurs.À L’Express, Françoise Coste affirme que « beaucoup de gens se plaignent de la propagande politique financée en masse par les Super PACs dans les swing states ». Et la spécialiste de la politique intérieure américaine d’abonder : « Ce qui est inquiétant, c’est que le problème pour eux réside uniquement dans le fait qu’il y en ait trop et que ça parasite leur programme télévisé. Les aspects pervers de ces spots publicitaires financés par des Super PACs sont très peu remis en cause aux Etats-Unis. »Une imperméabilité fictiveIl faut dire qu’en quelques années seulement, les Super PACs sont devenus une véritable industrie. « On est face à des structures qui font travailler tout un écosystème. Il y a déjà tous ces stratèges qui pantouflent, mais aussi les médias qui s’en mettent plein les poches grâce aux sommes astronomiques dépensées dans les campagnes publicitaires », détaille Françoise Coste, qui n’hésite pas à parler de « corruption légale ». Raison pour laquelle entre autres, le rôle de ces Super PACs dans les campagnes électorales pose question.D’autant que l’indépendance de ces entités comme condition à la suppression du plafond des dons n’est effective que sur le papier. Dans les faits, ces super comités politiques regorgent d’anciens collaborateurs et stratèges des candidats. « En théorie, les équipes de campagne et les équipes des Super PACs ne sont pas censées se coordonner, mais ceux qui dirigent les seconds sont souvent des anciens de la campagne du candidat, et il n’y a aucune sanction », déplore Anne Deysine.Pour Françoise Coste également, ce fonctionnement constitue une « véritable hypocrisie, car tout le monde sait que le America PAC ou le MAGA Inc. sont des Super PACs qui roulent pour Trump ». L’entité, qui constitue la « première incursion majeure de Musk dans la présidentielle », selon le Wall Street Journal, a d’ailleurs vu cet été son architecture transformée au profit d’une nouvelle équipe constituée en grande partie d’anciens membres de la campagne du sénateur républicain Ron De Santis. »Money is Speech »En outre, les sommes récoltées par les Super PACs obligent les candidats. Au moyen de capacités financières quasi illimitées, les donateurs exercent un pouvoir d’influence sur le personnel politique. Récemment, le Financial Times a justement raillé un des derniers retournements de veste de Donald Trump. Alors réticent à l’égard de ce qui ne reposait selon lui « que sur du vent » en 2021, l’ancien président s’est récemment pris d’affection pour les cryptomonnaies. Un timing qui coïncide avec la visite dans son lieu de villégiature de Mar-a-Lago d’un groupe de mineurs de bitcoins et de cadres de l’industrie. Une rencontre au cours de laquelle le groupe se serait engagé à « collecter plus de 100 millions de dollars et à faire voter plus de 5 millions d’électeurs pour Trump », a déclaré le PDG de BTC Inc à la chaîne de télévision CNBC.Aussi, ces Super PACs agissent-ils comme de véritables lobbies, forts d’une capacité à dicter l’agenda politique du premier candidat qui mordra à l’hameçon. « Des entreprises issues des secteurs de la défense ou encore des télécoms donnent énormément aux républicains en espérant obtenir en échange des contrats », rapporte par exemple Françoise Coste. Un système rendu possible par une interprétation « maximaliste » de la Cour suprême « qui considère que dépenser de l’argent, c’est exprimer une opinion politique », analyse l’américaniste Anne Deysine. Le fameux « Money is Speech » (« l’argent fait la loi »), argument brandi par les sages et défenseurs des Super PACs qui rattachent le financement de la vie politique au premier amendement. Et ainsi, à la sacro-sainte liberté d’expression, dont un certain Elon Musk s’autoproclame le garant.

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Author : Ambre Xerri

Publish date : 2024-09-16 07:00:00

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L’Express

Trump et les Haïtiens « mangeurs de chiens » : pourquoi son grand-père en a peut-être consommé

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« A Springfield, ils mangent des chiens, ils mangent des chats. Les gens qui viennent, ils mangent les animaux de compagnie des habitants. » En relayant, lors de son débat du 10 septembre face à sa rivale démocrate Kamala Harris, une fake news particulièrement grotesque sur les immigrés haïtiens qui se nourriraient d’animaux domestiques dans cette commune de l’Ohio, Donald Trump a provoqué une polémique comme il en a le secret. Mais l’ex-président américain a aussi mis en lumière un tabou, censé distinguer notre civilisation d’autres cultures jugées barbares : la cynophagie, ou le fait de manger de la viande de chien. En Occident prédomine aujourd’hui l’idée que ceux qui mangent des animaux canins, devenus les plus proches amis de l’homme, ne peuvent être que des cannibales.Le Vietnam, la Chine ou l’Afrique tropicale n’ont pourtant pas le monopole de la cynophagie. Il fut un temps, pas si lointain, où mettre un chien dans la casserole n’avait rien de honteux en Europe. L’ironie, c’est que le pays dont est originaire le grand-père de Donald Trump, l’Allemagne, a longtemps manifesté un véritable « amour » pour la consommation de chiens, attendant les années 1980 pour officiellement prohiber la pratique. Jusqu’à cette époque, des bêtes y étaient abattues dans des abattoirs contrôlés par l’Etat. Comme le rappelle le magazine Der Spiegel, qui cite l’ouvrage historique de Rüdiger von Chamier intitulé Hunde essen, Hunde lieben, « ce n’est qu’en 1986 que la loi a interdit de tuer les canidés (chiens) et les félidés (chats) pour obtenir de la viande ».235 144 chiens abattus en Allemagne entre 1905 et 1940En Europe, la cynophagie a été particulièrement pratiquée en temps de crise. Au XIXe siècle, des scientifiques et autorités ont ainsi mis en avant les atouts protéinés et à bas coûts de la viande canine. « La nature et le goût de la viande de chien ne doivent pas donner lieu à un sentiment de dégoût. Elle peut être consommée sans inconvénient avéré en période de pénurie », déclarait par exemple en 1848 un vétérinaire nommé Höhning. Des boucheries canines se développent dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Le kilo de viande de chien coûte alors près de trois fois moins cher que celui de bœuf ou de porc. En France aussi, ces boucheries connaissent un essor durant la guerre franco-prussienne de 1870. « Quelques-uns nous quittèrent/Devant une boucherie canine/Pour y acheter leur repas du soir », témoigne le poète Guillaume Apollinaire dans Alcools en 1913.A l’argument économique s’ajoute alors une croyance, répandue depuis des siècles, que la graisse de chien a des vertus curatives, notamment en cas de maladies des voies respiratoires. Selon une statistique officielle, 235 144 chiens sont abattus entre 1905 et 1940 en Allemagne, chiffre qui ne prend pas en compte les abattages clandestins. La consommation de viande de chien a particulièrement augmenté pendant la Première Guerre mondiale et la crise économique des années 1920. Amoureux des chiens, Hitler n’a rien fait pour empêcher cet abattage, se contentant d’introduire en 1933 l’obligation d’étourdissement pour les animaux de boucherie. Si le miracle économique allemand de l’après-guerre met un gros coup de frein à la consommation canine, ce n’est qu’en 1985 que le dernier abattoir de chiens, situé à Augsbourg, cesse son activité.Le « chien chaud » des immigrés allemandsAujourd’hui, manger du chien est devenu le tabou culturel absolu. Disparu en 2018, le prince Henrik de Danemark, époux de la reine Margrethe II, pourtant grand fan de teckels, avait fait scandale en avouant avoir mangé du chien, comparant son goût à celui du veau. Même le Parlement coréen vient, en début d’année, de voter à l’unanimité l’interdiction de la consommation de cette viande à partir de 2027, un tournant historique sous l’impulsion de la Premier dame Kim Keon-hee, ardente défenseuse du bien-être animal. Nommé « boshintang », le ragoût de chien était en Corée du Sud considéré comme un mets délicat, mais en perte de vitesse chez les jeunes générations. Pourtant, au cœur de l’Europe, en Suisse, la consommation de chien reste toujours autorisée à titre personnel et dans le cadre de l’usage privé. La pratique se perpétuerait discrètement dans des cantons ruraux. En 2014, une association de protection des animaux assurait qu’ »environ 3 % des Suisses » mangeraient encore « en cachette du chat ou du chien ». La viande de chien serait principalement utilisée pour faire des saucisses et de la graisse contre les rhumatismes.L’autre ironie historique de la sortie de Donald Trump, c’est qu’au moment même où son grand-père Frederick Trump (né Friedrich Trumpf) émigrait du Palatinat vers New York en 1885, ce n’étaient pas les Haïtiens, mais les immigrés allemands qui, aux Etats-Unis, étaient associés à la viande de chien. A la fin du XIXe siècle, les saucisses dites Frankfurter se popularisent dans le sillage de l’importante vague migratoire venue des ports de Hambourg ou Brême. Mais la rumeur selon laquelle la viande de chien serait utilisée dans sa conception lui vaut rapidement l’appellation de « dog ». En anglais, le terme « chien » comme synonyme de « saucisse » est ainsi utilisé depuis 1886.Selon la tradition, c’est un boulanger originaire de Hanovre, Charles Feltman, qui, le premier à Coney Island, a commencé à vendre des saucisses dans des petits pains allongés, pratiques pour ne pas se brûler les mains. Cet aliment bon marché se répand, notamment via les matchs de base-ball, autre fleuron de la culture américaine. Le « hot dog », ancêtre des fast-foods, est né. En 1913, la chambre de commerce de New York a beau interdire l’utilisation de ce nom à Coney Island pour éviter une mauvaise publicité, le « chien chaud » devient l’une des gloires de la « gastronomie » américaine. Jusqu’à figurer, en 1939, au menu officiel d’un pique-nique organisé à New York par le président Roosevelt pour le roi George VI, au plus grand bonheur du souverain anglais.

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Author : Thomas Mahler

Publish date : 2024-09-16 06:15:00

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L’Express

Immigration au Canada : « Il y a clairement un changement des mentalités dans la population »

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C’est un changement de cap passé un peu inaperçu mais qui, s’agissant du Canada, veut dire beaucoup. Dans un pays connu pour avoir l’une des politiques les plus progressistes au monde en matière d’immigration, le gouvernement de Justin Trudeau a récemment annoncé vouloir réduire drastiquement le nombre de travailleurs étrangers temporaires. « C’est le moment d’embaucher des Canadiens », s’est même fendu le Premier ministre libéral.Il faut dire que le Canada fait face à une situation économique compliquée. Son taux de chômage a grimpé à 6,6 % en août (contre 5,5 % un an plus tôt) et la hausse de la population (le Canada a connu en 2023 sa croissance démographique la plus élevée depuis 1957, laquelle provient en grande partie de l’immigration permanente ou temporaire) a aggravé la crise du logement et les services publics. Le tout dans un contexte électoral – les législatives auront lieu en 2025 – qui tourne pour l’heure à l’avantage (très net) des conservateurs emmenés par Pierre Poilievre. Sans compter une opinion publique de plus en plus inquiète face à l’afflux de nouveaux étrangers (un sondage de mars 2024 réalisé par l’Institut Metropolis révèle qu’un Canadien sur deux estime qu’il y a trop de nouveaux arrivants, contre un sur cinq un an plus tôt). »Pour la première fois, l’immigration devient une question politique au Canada » et « les mentalités évoluent », explique à L’Express Paul Journet, chroniqueur politique au quotidien La Presse à Montréal. Cependant, selon lui, les problèmes économiques auxquels est confronté le Canada dépassent la seule question migratoire. Le journaliste pointe ainsi le décalage entre un Premier ministre « qui fait souvent de la politique comme on fait du marketing » et les « difficultés très concrètes vécues par les Canadiens à cause de la hausse du coût de la vie » notamment. Entretien.L’Express : Le Canada, qui a toujours fait de l’immigration un pilier de sa croissance économique, va réduire de plusieurs dizaines de milliers le nombre de travailleurs étrangers temporaires autorisés dans le pays. Est-ce un tournant ?Paul Journet : Si ce n’est pas un tournant, je dirais qu’on s’en rapproche. Les mentalités évoluent. Sur ce sujet, il faut toutefois commencer par distinguer la perception de l’opinion publique au Québec de celle dans le reste du Canada. A l’échelle nationale, l’immigration n’a jamais été un enjeu politique. C’est quelque chose qui allait de soi. On en parlait surtout sur le plan des valeurs et des symboles. C’est ce qui a participé au projet canadien multiculturaliste, où l’identité du pays est de ne pas en avoir une et consiste à accueillir toutes les diversités en les faisant cohabiter. On y voyait aussi une utilité économique et parfois même un devoir moral. En revanche, au Québec, il y a un scepticisme naturel à cause de la question de la langue [NDLR : la proportion de Québécois qui utilisent exclusivement le français diminue au profit de l’anglais]. L’immigration est perçue comme fragilisant le français. Il y a d’ailleurs un débat entre démographes pour savoir dans quelle mesure elle le fragilise mais il est indéniable que l’immigration crée une pression. Par conséquent, sur ce point-là, il y a toujours eu un débat politique au Québec qui n’existait pas dans le reste du Canada. Ce qui a finalement changé la perception du Canada anglais, c’est la question du logement.C’est-à-dire ?La crise actuelle du logement au Québec et au Canada cesse de faire de l’immigration un enjeu purement moral. Indépendamment de leur rapport à l’immigration, des affiliations partisanes ou des idéologies de chacun, les Canadiens voient bien que celle-ci aggrave la crise du logement. Ils commencent donc à poser des questions sur l’impact de cette immigration sur leur vie. D’autant plus que sous le gouvernement Trudeau, l’Initiative du siècle (portée par des lobbyistes issus du milieu des affaires), s’est fixée comme objectif de voir le Canada dépasser les 100 millions d’habitants d’ici 2100 [NDLR : le gouvernement Trudeau a opposé une fin de non-recevoir à cette proposition].La crise du logement au Canada est-elle principalement liée à la question de la démographie ?C’est une très bonne question. Le problème du logement est récurrent. Il est même cyclique. Il y a un débat pour savoir dans quelle mesure la financiarisation du logement, le sous-investissement dans les logements abordables ou sociaux a créé ou aggravé la crise du logement. Mais au-delà de ce débat d’experts, il y a une réalité démographique, mathématique qui est que, à partir du moment où il manque des habitations, si l’on augmente rapidement et massivement l’immigration, on aura encore plus de difficulté pour répondre à la demande. Au Canada, on ne gagne pas des votes en s’attaquant de façon frontale à l’immigrationEt la crise va s’aggraver parce que le marché du logement n’est pas assez réactif. On ne peut pas s’ajuster et créer suffisamment de logements en l’espace de deux mois. Cela demande du temps pour les financer. En résumé, les causes actuelles de cette crise sont multiples : la hausse des taux d’intérêt, la rareté de la main-d’œuvre en construction et la démographie, avec en toile de fond l’immigration.Plusieurs sondages récents semblent indiquer un basculement de l’opinion publique canadienne, pourtant plutôt ouverte jusqu’ici sur l’immigration.Oui. Il y a clairement un changement des mentalités. Pour la première fois, l’immigration devient une question politique. Toutefois, cette nouvelle politisation de l’immigration ne se retrouve pas beaucoup dans les débats entre les différents partis au niveau fédéral. Certes, ils cessent de prôner une hausse incontrôlée de l’immigration. Ils promettent un modeste resserrement, mais on ne voit pas un affrontement entre les deux partis en mesure d’être au pouvoir, c’est-à-dire les libéraux et les conservateurs. Il n’y a pas de différence marquée entre eux sur cette question.Comment l’expliquez-vous ?Le Canada est très différent des Etats-Unis et de beaucoup de pays européens. Ici, on ne gagne pas des votes en s’attaquant de façon frontale à l’immigration et en attisant la peur de l’autre. Au contraire, les conservateurs sont très vigilants parce qu’ils craignent d’être comparés à leurs homologues américains, voire aux Trumpistes. De façon prudente, ils proposent d’arrimer les objectifs en matière d’immigration au marché du logement pour s’assurer que les seuils d’immigration ne dépassent pas la construction de nouveaux logements. Pour résumer, les citoyens sont inquiets face à l’immigration, mais les politiciens fédéraux évitent toute récupération qui viserait à en faire une bataille de valeurs.Est-ce parce qu’ils ne veulent pas mettre de l’huile sur le feu ou sont-ils tout simplement en décalage total avec l’opinion publique sur ce sujet ?Les libéraux sont en décalage total. Mais la nouveauté, c’est que depuis le printemps dernier, ils constatent leur décalage et essaient d’ajuster leurs discours. L’approche des conservateurs est un peu plus stratégique. L’une des raisons de leur dernière victoire en 2011 fut leur capacité à courtiser les groupes ethniques et les différentes communautés de nouveaux arrivants. C’est une particularité canadienne. C’est pour cela qu’ils sont très prudents dans leur discours.Vous avez écrit que sur le sujet de l’immigration, la réalité rattrape Trudeau. Comment faut-il analyser ses récentes déclarations ? Y voyez-vous un changement de logiciel ?J’y verrais plus de la nécessité. Mais je ne crois pas que cela diminue l’importance qu’il accorde à l’immigration. Elle fait appel à ses valeurs les plus fortes. Et quand on voit ses récentes décisions, on ne peut pas dire que le Canada ferme non plus ses frontières. Ce sont des ajustements assez modestes pour l’instant. Je pense que Justin Trudeau demeure tout aussi convaincu qu’avant de l’importance de la diversité et de l’inclusion, et du multiculturalisme. Mais il reconnaît la nécessité de mieux contrôler le système d’immigration. Il y a toutefois une grande hypocrisie québécoise et canadienne en la matière.Laquelle ?Nous avons des politiciens comme Justin Trudeau qui sont très favorables à l’immigration, mais la bureaucratie, elle, pour des raisons qui ne sont absolument pas idéologiques, qui relèvent tout simplement de l’incompétence, réserve un traitement parfois inhumain aux nouveaux arrivants. Les traitements des dossiers prennent beaucoup de temps. Ils attendent une éternité pour obtenir leur permis de travail. Les bureaucraties fédérale et québécoise ne sont pas capables de répondre à la demande.Y a-t-il eu une forme de naïveté de Justin Trudeau ces dernières années sur le sujet de l’immigration et du multiculturalisme ?Oui. Justin Trudeau a toujours réfléchi à la question en termes moraux, sans avoir une analyse plus fine au niveau des politiques publiques. Et le meilleur exemple est l’argument économique de l’immigration. Monsieur Trudeau a toujours pris pour acquis que l’immigration allait enrichir les Canadiens. Mais si on regarde en termes strictement économiques, l’immigration a une contribution très modeste à la pénurie de main-d’œuvre et au vieillissement de la population. Il faudrait une catastrophe nucléaire pour sauver Justin TrudeauPour une raison assez simple : quand un travailleur étranger arrive au Canada, il va combler un emploi, mais il est aussi un consommateur et un prestataire de services additionnel qui va donc créer d’autres besoins dans l’économie des biens et des services. Donc habituellement, c’est un jeu à somme nulle. À moins d’avoir une immigration extrêmement bien ciblée pour aller chercher de façon pointue les travailleurs dont les professions sont en pénurie. Et ce genre de questions, Justin Trudeau n’a jamais pris la peine d’y réfléchir.Les dirigeants d’entreprise craignent que les mesures annoncées réduisent l’offre de main-d’œuvre bon marché…Il y a une différence entre la position des économistes et du patronat. Le patronat a intérêt à ce qu’une main-d’œuvre bon marché arrive dans le pays. A l’inverse, ce que les économistes avancent, c’est que le Canada a un gros problème de productivité et que le réflexe des employeurs, c’est de chercher une main-d’œuvre bon marché au lieu d’améliorer leur productivité, en investissant en innovation pour moderniser leurs équipements, etc. Et que sur le plan économique, au lieu d’avoir plus de travailleurs, on gagnerait à être capable de faire les mêmes tâches avec moins de travailleurs. Ce serait là un réel plan de développement économique au lieu de s’appuyer ce qui peut parfois être une béquille.Les syndicats, eux, ont une position différente du patronat. Tout en étant très favorables à la défense des droits des travailleurs issus de l’immigration et en ayant une approche parfois humanitaire, ils mettent en garde contre les impacts de la dépendance à une main-d’œuvre bon marché.On connaît assez mal ici le chef du parti conservateur, Pierre Poilievre. Il a affirmé que le gouvernement de Trudeau avait « détruit notre système d’immigration ». Ce thème-là peut-il faire perdre Trudeau ?Le chef conservateur dit que Justin Trudeau a tout détruit (rires). Je ne crois pas que l’immigration, à elle seule, puisse défaire le Premier ministre. Je pense que c’est plutôt l’usure du pouvoir et le décalage entre un chef de gouvernement qui fait souvent de la politique comme on fait du marketing, en affirmant des principes et d’autre part, les difficultés très concrètes vécues par les Canadiens à cause de la hausse du coût de la vie, la difficulté de l’accès aux services, les problèmes d’accès au logement. Donc, ils voient le même Premier ministre devant eux depuis plus de huit ans, qui n’en finit plus d’être dans des postures vertueuses alors qu’ils constatent concrètement que peu de choses changent autour d’eux.Le principal reproche qu’on entend à l’endroit du gouvernement Trudeau, c’est qu’il est bon pour mettre en avant des idées et prendre des engagements. Mais il est mauvais pour les mettre en application. Ce n’est pas parce qu’il trahit ses promesses, c’est parce qu’il est mauvais, concrètement, dans la mise en application des politiques publiques. C’est une incompétence sur le plan administratif.Au-delà de la question de l’immigration, la question du sacro-saint multiculturalisme, qui a toujours été considéré comme une richesse au Canada, semble mise à rude épreuve, surtout depuis l’attaque du 7 octobre… Des écoles juives ont été visées par des tirs. Les actes antisémites ont doublé en 2023.Les tensions que vous évoquez sont évidemment réelles, celles entre autres, entre ceux qui défendent les Palestiniens et ceux qui défendent Israël. Mais ces tensions existent dans des pays qui n’ont pas un modèle multiculturaliste. On voit certes des problèmes émerger avec le multiculturalisme, mais dans le même temps, aucun parti fédéral n’est très critique ni prêt à le remettre en question.Les conservateurs y sont favorables, mais de façon beaucoup plus modeste. Ils n’aiment pas quand la gauche déboulonne des statues par exemple. Les conservateurs tiennent à rappeler que le Canada a une histoire dont ils ne devraient pas avoir honte, même si elle contient ses parts d’ombre. Et donc leur multiculturalisme est un peu plus modéré. Mais si on se demande quelle est l’option de rechange au multiculturalisme, le Québec a développé la sienne, qui est l’interculturalisme [NDLR : qui tente de concilier une culture commune et la diversité culturelle], mais le Canada ne deviendra jamais une société républicaine. Le multiculturalisme est trop profondément ancré. Et jamais un discours fortement anti-immigration ne permettra de gagner une élection au Canada, j’en suis convaincu.Les sondages donnent le parti de Justin Trudeau largement battu aux prochaines élections fédérales, qui doivent se tenir au plus tard avant octobre 2025. Peut-il encore remonter la pente ?Je n’aime pas faire des prédictions. Mais dans le cas présent, il faudrait une catastrophe nucléaire ou quelque chose du genre pour sauver Justin Trudeau. Il n’y a aucun scénario dans lequel les conservateurs ne gagnent pas la prochaine campagne électorale et même les libéraux semblent tenir leur défaite pour acquise. On est arrivé au terme d’un cycle politique. Au Canada, il est rare qu’un parti se maintienne au pouvoir au-delà de huit ans, de deux élections ou trois élections dans ce cas-ci, mais parce qu’on avait un gouvernement minoritaire. Sa victoire, Justin Trudeau la devait grâce à sa personnalité. Et ce à quoi on assiste actuellement, c’est l’usure du pouvoir, l’usure du style Trudeau.

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Author : Laurent Berbon

Publish date : 2024-09-15 09:00:00

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L’Express

Des coups de feu tirés à proximité de Donald Trump : ce que l’on sait

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Donald Trump est « sain et sauf » après des tirs « à proximité de lui », a annoncé ce dimanche 15 septembre son équipe de campagne, deux mois après la tentative d’assassinat qui a visé le candidat républicain à la présidentielle américaine. L’ancien président, qui se trouvait dans son club de golf en Floride selon des médias, est « sain et sauf après des coups de feu à proximité de lui », a déclaré dans un communiqué Steven Cheung, directeur de la communication de la campagne de Donald Trump, ajoutant qu’il n’y avait « pas plus de détails pour le moment ».Le 13 juillet, l’ex-président avait été blessé à l’oreille par les tirs qui avaient fait un mort et deux blessés dans l’assistance d’un meeting en Pennsylvanie, dans le nord-est du pays. Les images de Donald Trump, du sang coulant sur le visage et le poing levé, ont fait le tour du monde.Ce fiasco sécuritaire avait conduit à la démission de la patronne du Secret Service et au placement en congé d’office d’au moins cinq agents de cette unité chargée de la protection des plus hauts responsables américains.

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Publish date : 2024-09-15 21:07:04

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L’Express

En Californie, le modèle énergétique qui exaspère Trump

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Le soleil se couche sur la baie de San Francisco. Les mains sur le volant de leur Tesla, des milliers de Californiens tentent de rallier leur domicile, malgré les bouchons. A la radio, on peut entendre les extraits du dernier débat télévisé entre Donald Trump et Kamala Harris. « Les panneaux solaires ? J’aime beaucoup, mais ça prend des centaines de milliers d’hectares dans le désert, ça ne peut pas marcher », balance le candidat républicain. Sourire crispé d’un conducteur de SUV électrique coincé sur le Golden Gate Bridge. Certes, les habitants de San Francisco sont habitués à recevoir les piques de l’ancien président. Dès qu’il en a l’occasion, le chef de file des républicains étrille les choix de l’Etat de l’Ouest américain, qui a fait du solaire une priorité. Mais à la longue, le petit jeu devient lassant. La politique énergétique en Californie est un « désastre », déclarait Donald Trump fin 2023. « Il n’y a pas assez d’électricité pour refroidir la région en été. Et les pannes d’électricité s’enchaînent. » De l’aplomb, un zeste de désinformation (le réseau californien est en fait beaucoup plus résilient qu’avant)… Le style Trump dans toute sa splendeur. Mais pourquoi tant d’acharnement ? »La Californie, c’est la vision inverse de celle que porte Donald Trump. Alors que celui-ci ne jure que par le gaz et le pétrole, l’Etat dirigé par les démocrates vise les 100 % d’énergie verte en 2045 et il pourrait bien y arriver car il a trouvé le moyen de rendre une bonne partie de son énergie verte pilotable, grâce aux batteries », glisse Cédric Philibert, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri), auteur du livre Pourquoi la voiture électrique est bonne pour le climat (Les Petits Matins/Institut Veblen). Au printemps dernier, la région a battu un record. Celui de la quantité d’énergie reversée dans le réseau à partir de batteries. L’équivalent de six centrales nucléaires. Au même moment, la consommation de gaz de l’Etat tombait à son niveau le plus bas depuis sept ans. L’affaire n’a pas fait grand bruit en Europe. Mais pour le monde écolo, le moment est à marquer d’une pierre blanche.Du rêve à la réalitéIl y quatre ou cinq ans, ce stockage de l’électricité à grande échelle n’était encore qu’un rêve. « Si vous m’aviez demandé à ce moment-là si la Californie constituait un modèle à suivre, j’aurais hésité », confie Ondine Suavet, qui a effectué une partie de sa carrière dans la Silicon Valley avant de fonder Mylight150, une entreprise spécialisée dans l’autoconsommation solaire. Mais depuis, la région a beaucoup investi et ces efforts commencent à payer. D’un côté, des milliers de panneaux solaires installés dans la région captent chaque jour l’énergie du soleil. De l’autre, des milliers de mégawatts de batteries stockent l’électricité et la restituent en fin de journée, au moment où les Californiens en ont le plus besoin.Vu du ciel, le changement est spectaculaire. En cinq ans, la Californie a multiplié sa capacité de stockage par dix, ce qui se traduit au sol par des alignements de containers de plus en plus étendus. Les entreprises et les ménages y voient leur intérêt. « Beaucoup de Californiens disposent désormais d’une batterie dans leur maison. Un équipement à peine plus gros qu’une machine à laver et qui dispose d’une autonomie d’environ quatre heures », explique Ondine Suavet. Les entreprises aussi, embrassent ce nouveau modèle. Et le français Engie, qui mise beaucoup sur ce nouveau marché, en profite. « Beaucoup de sociétés viennent s’installer dans la région. Elles nous demandent combien on peut leur fournir de capacité de stockage. C’est la preuve qu’elles y voient un avantage financier, assure Justin Amirault, responsable du développement de l’activité de production flexible d’Engie en Amérique du Nord. Mike Ferry, directeur de la branche stockage au centre de recherche sur l’énergie situé à San Diego, le confirme : « Les batteries constituent un investissement incroyablement rentable, bien meilleur que ceux dans de nouveaux oléoducs ou les centrales nucléaires. »Capacité de stockage des batteries en Californie, en mégawatts (MW)Dans les bureaux de l’opérateur du réseau californien (Caiso), les employés mesurent chaque jour les progrès accomplis. Le stockage par batterie fournit désormais jusqu’à 20 % de l’électricité pendant les périodes de consommation de pointe. Ponctuellement, les batteries peuvent constituer la plus grande source d’électricité, dépassant les volumes générés par les barrages hydroélectriques, les réacteurs nucléaires et les centrales au gaz naturel. La Chine mise à part, aucune autre région du monde n’avance aussi vite dans ce domaine. « La Californie s’apparente à un laboratoire que le monde entier regarde. Ce qui s’y passe va inspirer d’autres régions du monde », prévient Damien Ernst, professeur à l’Université de Liège et Télécom Paris. Outre-Atlantique, l’Arizona et la Géorgie suivent déjà son exemple. Le Texas aussi. Fin avril, les batteries y fournissaient 4 % de l’électricité du réseau, de quoi alimenter plus d’un million de foyers. Peu à peu, dans cet Etat connu pour son industrie du gaz et du pétrole, les batteries commencent à apparaître comme une alternative aux énergies fossiles. Une petite révolution.Au premier semestre 2024, le solaire couplé aux batteries a représenté 80% de toutes les nouvelles capacités électriques aux Etats-Unis.Certes, l’association entre le solaire et les batteries n’a pas vocation à faire table rase du passé. Pour des raisons de coût, elle ne saurait se substituer à l’intégralité des autres sources d’énergie. De nombreuses villes américaines demandent encore à être convaincues en raison des risques liés à d’éventuels incendies touchant ces nouvelles installations. Enfin, des réglementations complexes empêchent parfois les entreprises de service public d’implanter localement des systèmes de stockage de l’énergie. Néanmoins, « le mouvement va continuer à prendre de l’ampleur. Il dépasse déjà les frontières des Etats-Unis, prévient Vincent Arrouet, cofondateur de la société Sunology, qui vend des stations solaires équipées d’un moyen de stockage de l’électricité. Les conditions économiques sont réunies : un panneau solaire, sur les marchés de gros, ne coûte plus que 20 centimes d’euros par watt. Quant aux prix des batteries, il a été divisé par dix depuis 2010. Parallèlement, le niveau et la volatilité du prix de l’énergie encouragent les ménages et les entreprises à s’équiper dans l’espoir de se préserver des crises énergétiques futures. « En Allemagne, la moitié des installations de panneaux effectuées par des particuliers comportent déjà une batterie », confie Vincent Arrouet. »Dans les pays du sud de l’Europe, et ceux situés près de l’équateur, où le soleil brille une grande partie de l’année, on peut penser qu’il y aura à terme beaucoup de photovoltaïque et des batteries dans le mix électrique, prédit Damien Ernst. Un bouleversement majeur est en train de se produire. Tout va aller rapidement. Je suis persuadé que l’Europe va dépasser ses objectifs en matière de déploiement des énergies renouvelables. Le mouvement touchera aussi la France, au point d’assombrir à terme les perspectives pour le nucléaire. »Une affaire politiqueDonald Trump, bien sûr, préfère occulter ce basculement. Il s’accroche à son slogan « Drill, baby, drill » – « Fore, chéri, fore ! » – synonyme de voix dans plusieurs Etats clés comme le Texas ou la Pennsylvanie. Son équipe de campagne se tient même prête à compliquer autant que possible la tâche des dirigeants californiens. « Dès le premier jour de l’administration Trump, toute dérogation permettant d’interdire les voitures à essence sera immédiatement révoquée », prévient Karoline Leavitt, attachée de presse de la campagne Trump, dans un communiqué transmis au média américain Politico. Cette menace n’a rien de surprenant. En 2019, lorsque Donald Trump est devenu président, il a tout fait pour priver la Californie d’une autorisation spéciale lui permettant d’établir ses propres objectifs environnementaux, plus ambitieux que ceux de l’ensemble du pays. Et le rétablissement de cette prérogative, soutenu par Joe Biden, fait toujours l’objet d’un litige qui pourrait bientôt arriver à la Cour suprême.En Californie, les défenseurs du climat tentent d’évaluer avec angoisse le pouvoir de nuisance de leur ennemi juré s’il revenait aux manettes. Ce n’est pas le moment d’essuyer des vents contraires. La région estime qu’elle aura besoin de cinq fois plus de capacité de stockage d’ici le milieu du siècle ! Dans ce contexte, un sujet inquiète particulièrement : celui d’une guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. Car des tensions supplémentaires entre les deux pays pourraient sérieusement impacter le segment des batteries, indispensables pour réussir la transition énergétique. Jusqu’ici, ces équipements viennent principalement de Chine. Mais voilà. Les entreprises américaines reçoivent de plus en plus de pression pour changer de fournisseur.Signe que le vent commence à tourner, l’accord conclu entre le constructeur automobile Ford et le fabricant chinois CATL pour construire une usine de batteries dans le Michigan a fait l’objet de nombreuses critiques. Selon Marco Rubio, vice-président républicain de la commission du renseignement du Sénat, ce projet amènerait « le plus grand adversaire géopolitique de l’Amérique au cœur du pays ». Ford n’a pas encore renoncé à son projet mais il en a réduit la voilure : – 40 % par rapport aux ambitions initiales. La presse américaine soulève d’autres cas épineux d’entreprises devenues un peu trop dépendantes de Pékin pour stocker leur énergie. »Parallèlement, la menace de droits de douane plus élevés sur les produits chinois – comme les composants de batterie – grandit. Si elle était mise à exécution, la Californie prendrait sans doute du retard vis-à-vis de ses objectifs environnementaux. Sa politique verte coûterait aussi bien plus cher que prévu. Et ce n’est là qu’un des scénarios noirs possibles. Il existe de nombreuses façons de pénaliser la Californie pour la nouvelle administration américaine », explique un spécialiste de l’énergie souhaitant conserver l’anonymat. »La Chine est devenue le leader de la fabrication de panneaux solaires, de véhicules électriques et de batteries. Elle ne devrait pas être punie pour cela, estime Mike Ferry. Ces technologies amélioreront la vie de la planète et des gens. Les Etats-Unis doivent rattraper leur retard et trouver leur place dans cette nouvelle économie du XXIe siècle, et c’est exactement ce qui commence à se produire avec la loi sur la réduction de l’inflation. » Bien sûr, le rattrapage vis-à-vis de la Chine ne se fera pas du jour au lendemain. Selon certains experts, la construction d’une chaîne d’approvisionnement nationale digne de ce nom prendrait entre cinq et dix ans, tant l’Amérique a accumulé de retard.Cependant, Mike Ferry entrevoit l’avenir avec optimisme grâce à l’effet de série et aux nombreuses innovations à venir. « Les batteries lithium-ion actuelles ne fournissent généralement de l’énergie que pendant deux à quatre heures avant de devoir être rechargées. Si les coûts continuent de baisser, les fabricants pourraient être en mesure d’étendre cette durée à huit ou dix heures. Il leur suffira pour cela d’empiler davantage de batteries dans un même lieu ».Par ailleurs, la chimie de ces accumulateurs évolue, rendant le problème des métaux rares nettement moins préoccupant. Les batteries au lithium fer-phosphate, par exemple, n’utilisent pas de nickel ou de cobalt pour la fabrication des électrodes. En outre, ces batteries possèdent une durée de vie de dix à vingt ans et elles sont recyclables, ce qui signifie que leurs matériaux peuvent être réutilisés dans de nouveaux modèles. « La technologie des batteries évolue à une vitesse incroyable. Nous ne savons pas si, dans cinq ou dix ans, une chimie nouvelle et économiquement viable émergera avec un besoin en ressources complètement différent », avoue Mike Ferry. De quoi relativiser les tensions avec la Chine. »Ce qui est intéressant avec le stockage, c’est que les différences techniques entre les petites installations et les grandes sont minimes. En outre, un grand nombre de petites installations de batteries peuvent être coordonnées par un logiciel pour fonctionner comme s’il s’agissait d’un très gros équipement », complète Eric Fournier, directeur de recherche au Centre californien pour les communautés durables de Los Angeles.Ces caractéristiques sont d’une extrême importance. « Si, à l’avenir, nous découvrons que nous devons nous écarter de la voie que nous nous sommes fixée pour des raisons politiques, environnementales ou économiques, il ne sera pas trop coûteux de le faire, précise le chercheur. Avec les batteries, vous ne possédez pas d’objet unique énorme qui serait extrêmement coûteux de modifier ou de remplacer, comme une centrale nucléaire. » Un clin d’œil à la France et à ses encombrants EPR ? Pour les Californiens, peu importe désormais le renouveau de l’atome. La révolution du stockage est en marche. Et rien ne semble pouvoir l’arrêter. Donald Trump devra bien s’y faire.

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Author : Sébastien Julian

Publish date : 2024-09-15 16:30:00

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L’Express

« Il nous arrivait de marcher dessus » : l’incroyable histoire de la toile de maître prise pour un tapis

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Un conte de Noël le 25 février. En cette matinée de l’hiver 2021, Pierre-Antoine Ferracin, stagiaire au service des travaux et bâtiments français en Italie (STBI), le petit département de l’ambassade de France à Rome chargé de l’entretien du patrimoine tricolore dans la Ville éternelle, pénètre dans l’église Saint-Louis-des-Français avec une mission. L’étudiant a été chargé par les diplomates d’aller examiner un « grand tapis » qui gêne le passage dans un escalier conduisant à la tribune nord du chœur de l’église, un de ces magnifiques édifices romains appartenant à la France depuis le Moyen Age. Cette visite succède à une suggestion du lieutenant-colonel Thierry Burger, qui, un an plus tôt, dans le cadre d’un plan d’action lancé après l’incendie de Notre-Dame de Paris, avait recommandé de limiter les lieux de stockage « sauvages ». En visite à Rome – qui compte cinq églises françaises –, le militaire avait notamment remarqué cet objet prenant la poussière dans l’indifférence générale.Chargé de « jeter un œil » au tapis avant qu’on ne le jette, Pierre-Antoine Ferracin a une immense surprise. « Il suffisait de se pencher pour voir qu’il y avait de la pigmentation », explique celui qui était alors étudiant en histoire de l’art à l’université de Rome. Il se penche davantage, puis alerte notamment Agnès Chodzko, architecte au STBI. Ils aperçoivent des visages d’une singulière beauté. « La toile était enroulée vers l’intérieur – ce qui n’était pas pour arranger l’état du tableau –, donc personne ne se pouvait se douter de ce que c’était, insiste Agnès Chodzko. Il nous arrivait parfois de marcher dessus, parce qu’elle était emballée dans du plastique. »Rapport au vitriolEn fait d’un tapis, le jeune homme vient de découvrir une œuvre monumentale de 33 mètres carrés représentant un motif religieux connu, Saint-Paul prêchant à Athènes. Quelques jours plus tard, le déroulé de La Prédication dans la nef de l’église va bouleverser les équipes de l’ambassade. Le tableau de plus de 6 mètres sur 4 est très abîmé – certaines zones sont presque lacérées, la peinture est recouverte d’un vernis jaunâtre –, mais on devine une œuvre réalisée par une main experte. Les questions s’enchaînent. Comment cette peinture a-t-elle pu être ignorée ? Qui peut bien en être l’auteur ? Pourquoi n’en trouve-t-on pas trace dans les archives des Pieux Etablissements de la France à Rome et de Lorette, la fondation chargée d’administrer les édifices religieux français en Italie ? L’institution, gérée par l’ambassade de France auprès du Saint-Siège, est pourtant censée garder une trace scrupuleuse des œuvres. »Il suffit parfois qu’un tableau ne soit pas aux dimensions du lieu où il a atterri, ou plus au goût de l’époque, pour qu’on le perde », explique Marie-Anne Sire, inspectrice générale des Monuments historiques, chargée notamment de la Villa Médicis et des Pieux Etablissements à Rome.Dans un rapport au vitriol publié le 2 septembre 2024, la Cour des comptes critique justement la gestion « approximative » du patrimoine français en Italie, « d’une valeur considérable, [mais qui] n’est pas connu avec précision ». Au point, donc, d’en perdre des tableaux de la taille d’un appartement parisien. D’après les magistrats, Saint-Louis-des-Français est une église à la mise en valeur « insuffisante », victime d’une « action culturelle embryonnaire ». « Le budget des Pieux n’est pas extensible et doit faire face à de nombreux chantiers, explique aujourd’hui à L’Express Florence Mangin, ambassadrice de France auprès du Saint-Siège, dont dépendent les Pieux Etablissements. Il ne s’agit pas non plus d’une entreprise de restauration. »Un autoportrait à NaplesNi de recherche, manifestement : depuis trois ans, l’histoire de la peinture n’a pour l’instant été retracée que par Pierre-Antoine Ferracin. L’étudiant se lance dans des recherches, accompagné de deux élèves conservateurs de l’Institut national du patrimoine en séjour au STBI de l’ambassade de France à Rome – Lili Davenas et François Chevrollier. En mars 2021, les trois passionnés écument fiévreusement le fonds d’archives des Pieux établissements. Ils ont beaucoup de pistes mais une seule conviction : le peintre est un homme du XIXᵉ siècle, comme l’indique le style académique de la toile. Avec l’aide de conservateurs de musées et de monuments historiques, la datation est resserrée, fixée entre les années 1840 et 1850. « Quinze minutes avant la fin de la consultation [des archives des Pieux], François Chevrollier trouve la trace de la toile dans un inventaire datant du début du siècle dernier, avec le nom de l’auteur, raconte Pierre-Antoine Ferracin. Un certain Catalani, Vincenzo Catalani. »Le peintre pourrait être napolitain. Le stagiaire du STBI convainc les Pieux de l’envoyer à Naples pendant trois jours. Il y restera trois semaines. L’étudiant épluche des liasses de papiers du XIXᵉ siècle sans rien trouver. Terrassé par l’ampleur de la recherche, Pierre-Antoine Ferracin sort vaincu des archives. En juin 2022, en visitant les collections fermées au public de l’école des beaux-arts de Naples, un petit tableau attire pourtant son attention. Entre deux paysages napolitains se trouve un autoportrait daté des années 1860. L’étudiant est saisi sur place. Ce visage, il le connaît. Il en a déjà vu les traits plus jeunes, fixant les spectateurs de la toile gigantesque de Saint-Louis-des-Français. « Dans un tableau, les règles iconographiques veulent que seules deux personnes puissent regarder le public : le mécène ou l’artiste, explique-t-il. Ici, c’est l’artiste. » L’auteur de La Prédication est bien Vincenzo Catalani.Une église disparueComment expliquer que l’auteur d’une œuvre si monumentale se soit évaporé ? L’explication est sans doute à chercher du côté de la profusion d’artistes italiens. Du hasard et des erreurs humaines, aussi. « La Prédication est tout à fait remarquable, ne serait-ce que par sa taille, souligne Marie-Anne Sire, inspectrice générale des Monuments historiques, chargée notamment de la Villa Médicis et des Pieux Etablissements à Rome. Mais il suffit parfois qu’un tableau ne soit pas aux dimensions du lieu où il a atterri, ou plus au goût de l’époque, pour qu’on le perde. » Dans le cas de Catalani, l’explication est aussi, peut-être, à trouver dans les manuels retraçant la naissance de la nation italienne.Cela arrive dans les Monuments historiques quand on ne note pas les choses, qu’on ne les archive pas, et qu’on se fit trop à la mémoire oraleLili Davenas, élève conservatrice de l’Institut national du patrimoine
D’après les recherches de Pierre-Antoine Ferracin, Vincenzo Catalani naît le 24 avril 1814, à Rome, de parents napolitains. A l’époque, la ville est la capitale du territoire pontifical sous le règne de Pie IX. Son père y a été envoyé comme ingénieur par la couronne des Deux-Siciles, royaume industriel au sud de l’actuelle Italie. Vincenzo devient professeur honoraire à l’Institut royal des beaux-arts et répond à des commandes de la monarchie napolitaine – ce qui pourrait être le cas de La Prédication de saint Paul à Athènes. Le tableau semble avoir attiré l’œil de Pie IX et serait resté un temps au palais du Quirinale, alors résidence papale. « J’ai trouvé une lettre datée de 1853 montrant que le pape avait fait entrer une œuvre de Vincenzo Catalani dans ses appartements », détaille Pierre-Antoine Ferracin. Il pourrait s’agir d’un autre tableau, représentant Sainte-Barbe. « Mais il est mentionné que Pie IX est allé voir la toile quatre fois en trois jours. Il s’agit donc d’un tableau d’une certaine beauté. Je pense qu’il s’agit de La Prédication », assure l’historien de l’art, qui fait l’hypothèse que la toile aurait été commandée pour l’église Santa Maria Immacolata, ouverte au public en 1853 en plein cœur du secteur industriel napolitain et détruite en 1912. Le tableau ne sera probablement jamais arrivé à Naples.A l’époque où est peinte La Prédication, les premiers soubresauts du Risorgimento – le processus d’unification italienne – se font déjà sentir, le dernier roi des Deux-Siciles, François II, a cédé Naples en 1861 devant l’avancée des troupes de Giuseppe Garibaldi. Dans ce monde finissant, Catalani continue inlassablement de peindre. Il s’arrêtera brutalement dix ans plus tard, après l’entrée de l’armée italienne à Rome. Pie IX s’est retranché au Vatican. « Rome devient officiellement italienne et capitale du royaume, et Garibaldi siège comme député », précise l’historien Jean-Yves Frétigné, spécialiste de l’Italie contemporaine.Aucune place pour la toileEn décembre 1871, Vincenzo Catalani met fin à ses jours en se jetant du troisième étage de son appartement romain, comme le relate un entrefilet dans un journal de l’époque. Le peintre sombre dans l’oubli, sa toile avec. « Les Bourbons des Deux-Siciles et Pie IX sont ceux qui ont perdu au regard de l’histoire », poursuit Jean-Yves Frétigné. Ces bouleversements historiques s’accompagnent de changements esthétiques. Impressionnistes, naturalistes et orientalistes affluent dans les salons. Les collections privées s’intéressent aux tableaux de dimensions beaucoup plus modestes que la gigantesque fresque de Catalani.La toile disparaît pendant une cinquantaine d’années. Dernière hypothèse avancée par Pierre-Antoine Ferracin : elle serait revenue à l’Académie royale des beaux-arts de Naples, située au palais Farnèse, à Rome. Mais le Risorgimento pousse les Bourbons à ne plus accueillir de pensionnaires. Les aristocrates déchus finissent par louer le premier étage du palais à la France en 1874, avant de le lui vendre en totalité trente ans plus tard. A cette époque, il abrite encore les œuvres d’anciens pensionnaires de l’Académie. Le contrat passé entre les Bourbons et la France indique que les vendeurs disposent de six mois pour vider la propriété de leurs biens. Mais ils laissent des vestiges derrière eux. « On peut supposer que La Prédication en faisait partie et qu’elle a été abandonnée par ses anciens propriétaires, car passée de mode, avance Pierre-Antoine Ferracin. Or, en 1905, en pleine loi sur la laïcité en France, j’imagine que la toile d’un artiste présentant une iconographie religieuse n’est pas bien vue dans notre ambassade. » Paris peut l’entreposer 200 mètres plus loin, dans une église… qui se trouve être Saint-Louis-des-Français. La Prédication refait surface dans un inventaire des biens mobiliers de l’Eglise nationale française en 1912.Démesurée, elle ne peut être accrochée nulle part. « Depuis l’intervention d’Antoine Derizet au XVIIIᵉ siècle, le décor de Saint-Louis-des-Français est très ordonnancé, explique Marie-Anne Sire. Il n’y a tout simplement pas la place pour ce tableau. » Il reste inscrit en « dépôt » dans les archives, se fait lentement oublier au fil des ans, et finit par devenir un simple « grand tapis ». « Cela arrive dans les Monuments historiques quand on ne note pas les choses, qu’on ne les archive pas, et qu’on se fit trop à la mémoire orale, remarque Lili Davenas. Un jour, quelqu’un a su. Quelqu’un l’a entreposé volontairement dans ces escaliers, en disant sans doute : ‘Il faut qu’on s’en occupe.’ Cela ne s’est pas fait. »Une restauration pour le JubiléTrois ans après sa découverte et un changement partiel d’équipe aux Pieux Etablissements, la restauration de la toile a finalement été enclenchée. Contacté, Mgr Philippe Bordeyne, administrateur des Pieux et de la Fondation Lorette entre 2021 et 2023, aujourd’hui recteur émérite de l’Institut catholique de Paris, a indiqué ne pas avoir le temps de répondre aux questions de L’Express. Son successeur, le frère Renaud Escande, salue une histoire « digne d’un roman », et fait part de son enthousiasme pour une toile « aux couleurs sublimes » : « Elle est à l’échelle : la regarder, c’est avoir l’impression de rentrer dans le tableau. » Le principal problème soulevé par l’administration précédente pour sauver La Prédication – son coût avoisinant les 100 000 euros – a été en partie résolu.L’ambassadrice de France auprès du Saint-Siège, Florence Mangin, a sollicité la Fondation pour la sauvegarde de l’art français pour organiser le mécénat. « Nous nous sommes lancés dans la réhabilitation d’un artiste oublié, s’enthousiasme Damien Bigot, directeur du développement de l’institution. Catalani a enfin droit au sauvetage de la mémoire qu’il mérite. »La tenue du Jubilé en 2025, annoncé par le pape François, a précipité les choses. Un projet de restauration en collaboration avec l’Italie a été lancé et doit se terminer d’ici là. « Le nettoyage est terminé, une des meilleures écoles de restauration de Rome s’occupe de la toile, dans un chantier école », poursuit le frère Escande, qui précise que, à partir d’octobre 2024, cette restauration sera « ouverte au public ». La toile a été déplacée dans une salle du palais de Saint-Louis, que l’administrateur compte transformer en « chapelle Saint-Paul ». Elle n’en sortira plus. A terme, l’ambassade et les Pieux envisagent d’embaucher un historien de l’art pour éclaircir les zones d’ombre qui entourent sa trajectoire et celle de son auteur. Pour enfin les replacer dans l’espace et le temps.

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Author : Alexandra Saviana

Publish date : 2024-09-15 18:00:00

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L’Express

Le RN fixe son cap pour l’année à venir : « Laissons à Jean-Luc Mélenchon les outrances… »

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Une fois n’est pas coutume. Ce samedi matin, au sous-sol de l’Assemblée nationale, Jordan Bardella se fait attendre. Le président du Rassemblement national, qui fêtait la veille ses 29 ans, rejoint, avec quelques minutes de retard, Marine Le Pen qui fait face à plus d’une centaine d’élus. Cette année, le parti d’extrême droite fait sa rentrée en plein cœur du Palais Bourbon. « Il y a 26 mois, nous étions six », se félicite, en guise d’introduction, la députée du Pas-de-Calais, couvant du regard la trentaine de parlementaires européens et les quelque 120 députés nationaux.Au programme, pas d’inventaire public sur les dysfonctionnements identifiés pendant la campagne des élections législatives, ou des candidats épinglés pour des propos racistes, complotistes ou antisémites. Un bilan de ces dernières semaines a bien été réalisé, mais au RN, les affaires de parti se gèrent en privé. Le sort de plusieurs candidats « défaillants » sera remis entre les mains de la commission des conflits, comme ceux de plusieurs délégués départementaux remplacés en toute discrétion. D’autres ont eu droit à des promotions internes, comme les députés Julien Odoul et Thomas Ménagé, nommés directeurs de campagne des prochaines élections législatives (qui, selon Marine Le Pen, interviendront dans moins d’un an), l’ancien maire de Beaucaire, Julien Sanchez, promu directeur de campagne des élections municipales, ou le député de Moselle Alexandre Loubet, désormais conseiller spécial auprès de Jordan Bardella. @lexpress 🇫🇷 Avec Michel Barnier Premier ministre, c’est maintenant le Rassemblement national qui se trouve en position d’arbitre. On vous explique ⤵️ politique france news newsattiktok barnier ♬ original sound – L’Express – L’Express Les législatives, crash-test pour le partiAux nouveaux venus, on rappelle les règles en vigueur dans les rangs lepénistes. « Laissons à Jean-Luc Mélenchon les hurlements et les outrances […], nous devons montrer le visage de la raison et de la compétence », répète Jordan Bardella. « On vous a parlé de nos attentes lors de la dernière réunion, a poursuivi Marine Le Pen. Le sérieux, la rigueur, l’humilité, l’exemplarité, la camaraderie, la cohésion et le travail. Convaincre, se former, développer ses réseaux. Tout cela c’est du savoir-faire, et du faire savoir. » Plus que jamais, la patronne du groupe entend faire de l’Assemblée nationale la vitrine du parti alors qu’elle envisage les prochains mois comme une année de campagne.Elle l’assure en privé, les élections législatives ont fait office de « crash-test » permettant de relever plusieurs défaillances, en partie dues, selon elle, au fait que le parti et ses fédérations aient été délaissés pendant les deux années où la focale s’est concentrée sur le groupe à l’Assemblée. « Un parti, c’est une structure humaine qu’il faut solliciter en permanence, faire des réglages permanents », a-t-elle assuré à ses proches. Mention passable, donc, et copie à revoir pour les mois à venir.Plus de droit à l’erreurReste désormais à perfectionner ses troupes. Car les dernières semaines ont aussi laissé apparaître des failles, y compris parmi ses lieutenants les mieux capés. Pendant la campagne législative, Sébastien Chenu s’était emmêlé les pinceaux concernant le programme frontiste à l’encontre des binationaux. Jean-Philippe Tanguy, encore, a provoqué l’agacement de la cheffe en qualifiant Michel Barnier de « stupide » avant de se dédire. « Il n’y a pas de baronnie dans les circonscriptions, toutes seront étudiées par la Commission nationale d’investiture », a d’ailleurs prévenu Marine Le Pen. En clair : que personne ne s’attende à un traitement de faveur, tout élu pourrait se retrouver sur la sellette en cas de faux pas.Comprendre, donc : pas de relâchement, au moment où le parti s’apprête à plancher sur un « plan Matignon 2 » qui devrait être terminé au mois de mars, pour enchaîner sur une session de formations des élus en devenir. Edwige Diaz, députée de Gironde, est nommée responsable de cette question. Les plus novices devraient bénéficier des conseils d’un coach pour la prise de parole en public, et des formations théoriques et pratiques portant notamment sur les mesures proposées par le RN devraient être mises en place. Ce samedi, déjà, le programme économique du parti, mis en musique par le député de la Somme Jean-Philippe Tanguy, a été présenté aux élus, fortement incités à aller porter la bonne parole auprès de leur « réseau local ».Réalignement entre Jordan Bardella et Marine Le PenCar c’est aussi un nouvel électorat que le parti frontiste entend bichonner dans les prochains mois. « Le RN a progressé dans le vote de la France qui travaille et dépasse désormais les 30 % chez les retraités », s’est réjoui Jordan Bardella. L’occasion, pour Marine Le Pen, de tester devant ses troupes sa nouvelle doctrine, mise au point pendant l’été et qui s’appuie sur un nouveau triptyque. « Que sommes-nous ? Un parti central, dont la doctrine nationale est aussi centrale, cette dernière peut s’appuyer sur un triptyque : celui de l’ordre, de la justice et du progrès. »En clair, le parti d’extrême droite entend camper le parti de l’autorité, de l’ordre régalien, espérant jouer du contraste avec le camp présidentiel et la gauche qui deviendraient les représentants du désordre. Rien de nouveau de ce côté-là, l’élément de langage du « parti de l’ordre » fait déjà partie des meubles au Rassemblement national et est régulièrement distillé par Jordan Bardella. Mais c’est aussi l’occasion pour le binôme dirigeant d’afficher ostensiblement un réalignement. Dans son discours introductif, Marine Le Pen a pioché dans les thématiques chères à son dauphin, comme la question de la « puissance », ou du « progrès par la science ». Façon aussi de faire taire les quelques voix qui voudraient faire porter le chapeau du score décevant du mois de juillet à Jordan Bardella, qui a toutefois reconnu une « défaite personnelle ». »Merci à Marine Le Pen pour son indéfectible soutien, et cette relation de confiance si forte », a répété le président du parti devant ses troupes, tout en les incitant à ne pas croire les « bêtises » colportées par la presse. « On me dit souvent que l’intégralité de ce que je ressens se voit sur mon visage, a abondé Marine Le Pen. Si jamais ça se passait mal avec Jordan, ça se verrait, donc ça se passe vraiment très bien. Et dans notre situation, une relation d’une aussi bonne qualité est un fait politique, pas seulement un fait personnel. » Que les élus en prennent bonne note.

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Author : Marylou Magal

Publish date : 2024-09-15 18:15:51

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L’Express

En Europe centrale, la tempête Boris provoque « des conséquences dramatiques »

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Après le passage de la tempête Boris, l’Europe centrale est sous les eaux. La République tchèque, la Pologne, la Roumanie, l’Autriche et la Slovaquie font face à des inondations catastrophiques causées par la dépression météorologique. Ce dimanche 15 septembre, la tempête avait déjà fait sept morts, provoqués des évacuations massives, des coupures d’électricité et de fortes perturbations dans les transports.Après le décès de quatre personnes en Roumanie samedi, le bilan s’est alourdi avec une cinquième victime dans le pays ; une personne noyée en Pologne ; et un pompier mort en Autriche. Le ministère roumain de l’Intérieur a fait état de « plus 5 000 ménages et plus de 15 000 personnes touchées dans les comtés de Galati et de Vaslui ». Le président roumain, Klaus Iohannis, a déclaré : « Nous sommes à nouveau confrontés aux effets du changement climatique, qui sont de plus en plus présents sur le continent européen, avec des conséquences dramatiques. »En République tchèque, la police a signalé quatre personnes disparues : trois dans une voiture emportée dans une rivière dans la ville de Lipova-Lazne, au nord-est du pays, et un homme emporté par un ruisseau en crue au sud-est. La situation est particulièrement grave dans le nord-est du pays, où une grande partie de la ville d’Opava a été évacuée en raison du débordement de la rivière du même nom. Dans le sud du pays, un barrage a débordé et l’eau a inondé des villes et des villages situés en aval.CATASTROPHE D’AMPLEUR : L’Europe centrale est en proie à des inondations d’une intensité exceptionnelle causées par la tempête #Boris.
Des communes entières sont submergées en République tchèque, en Autriche, en Pologne et en Roumanie. Des barrages débordent en Pologne où… pic.twitter.com/Xf8bmc5mrq— Infos Françaises (@InfosFrancaises) September 15, 2024Les images impressionnantes de ces inondations montrent des quartiers entiers inondés, des rues submergées, des habitants secourus avec de l’eau jusqu’aux aisselles en Roumanie, des digues de sable pour limiter la montée des eaux. Dans le sud-ouest de la Pologne, les eaux ont débordé au-dessus des digues dans les villes de Glucholazy et Ladek Zdroj. Quelque 1 600 personnes ont dû être évacuées dans la région de Klodzko. Les autorités polonaises ont fait appel à l’armée, qui a déployé dix bateaux pour soutenir les pompiers sur place. »La situation est très dramatique », a déclaré le Premier ministre Donald Tusk, ce dimanche, après une réunion à Klodzko, ville partiellement inondée par la montée du niveau de la rivière jusqu’à 6,7 mètres dimanche matin – bien au-dessus du niveau d’alerte de 2,4 mètres – avant de baisser légèrement. Ce chiffre a dépassé le record établi lors des fortes inondations de 1997, qui avaient partiellement endommagé la ville et fait 56 morts. Au total, dans tout le pays, 19 localités et des centaines de personnes ont été secourues, ont indiqué les autorités polonaises.Des habitants pris au piègeDes vents soufflant jusqu’à 146 kilomètres-heure ont été enregistrés dans le sud de l’Autriche et des précipitations allant jusqu’à 170 litres d’eau au mètre carré ont été relevées dans le nord du pays. Le trafic ferroviaire a été interrompu dans la nuit de samedi à dimanche pour une partie du pays, tandis que le métro de Vienne, la capitale, a été partiellement fermé en raison des intempéries. Au total, 1 100 interventions ont été menées ces dernières heures dans la capitale.La région du pays la plus touchée par la tempête, la Basse-Autriche (nord-est), a été classée en zone de catastrophe naturelle. Avec 1,72 million d’habitants, elle est la plus peuplée du pays après Vienne. « Les hydrologues prévoient des pluies extrêmement fortes dans les prochaines heures, jusqu’à 60 millimètres », a prévenu son vice-gouverneur Stephan Pernkopf. « Cela entraîne déjà et entraînera des inondations massives », a-t-il déclaré à l’agence APA. Près de 5 000 interventions ont eu lieu durant la nuit en Basse-Autriche, où des habitants sont actuellement pris au piège dans leur maison.A Budapest, en Hongrie, les autorités ont revu à la hausse leurs prévisions de montée du Danube au cours de la seconde moitié de cette semaine, à plus de 8,5 m, se rapprochant du record de 8,91 m observé en 2013, alors que les pluies continuent de tomber en Hongrie, en Slovaquie et en Autriche. « Selon les prévisions, l’une des plus grandes inondations de ces dernières années approche à grands pas à Budapest, mais nous sommes prêts à y faire face », a déclaré le maire de Budapest, Gergely Karacsony. Les fortes pluies ont commencé tôt vendredi et devraient durer au moins jusqu’à lundi en République tchèque et en Pologne.

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Publish date : 2024-09-15 16:50:23

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L’Express

Comment Barack Obama est devenu l’éminence grise de Kamala Harris

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Sans rien minimiser de la performance personnelle de Kamala Harris en débat face à Trump le 10 septembre, il était parfois difficile de ne pas voir apparaître, comme dans un songe, la figure tutélaire de Barack Obama derrière la candidate. Sur la forme et sur le fond, celle-ci s’inscrit en effet – sans le dire – dans la continuité de l’ancien président (2008-2016). Sur la forme, elle se révèle presque aussi éloquente que lui ; affiche le même calme et un grand sourire ; manifeste la même force tranquille ; parle parfois sur le même rythme que son illustre prédécesseur. Sur le fond, la démocrate opte pour une stratégie de campagne identique à celle de la présidentielle 2008 : l’unité plutôt que la division, la réconciliation de l’Amérique plutôt que la discorde ; la Liberté, la joie et l’espoir (« Hope », scandaient autrefois les affiches d’Obama) plutôt que la peur de l’avenir. Avec un message subliminal : « Yes, she can ! »On l’a vu sur lors de la convention à Chicago, mi-août : Barack Obama reste une puissante force au sein le Parti démocrate. « En coulisses, il exerce une influence majeure mais très discrète en s’appuyant notamment sur « les deux David », ses anciens stratèges David Plouffe et David Axelrod », explique, depuis New York, le journaliste et auteur Chris Whipple, fin connaisseur des cercles du pouvoir. « Un jour, ajoute-t-il, l’histoire révélera que lui et ses deux fidèles, les David, ainsi que l’ex-présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, ont été déterminants pour convaincre Joe Biden de renoncer à se représenter à un nouveau mandat. »Aujourd’hui, Barack Obama est plus proche que jamais de Kamala Harris. Et si l’ancien président a tardé à lui apporter son soutien fin juillet (il fut l’un des derniers démocrates à le faire), il ne faut pas s’y fier. « C’était tactique, assure, depuis Charlottesville, l’analyste Larry Sabato de l’université de Virginie. Il ne fallait pas que Trump puisse dire que Harris est une créature d’Obama. » En réalité, l’ancien président, présent mais invisible, lui prodigue constamment des conseils. Aussi la « Team Harris » est-elle truffée d’anciens de l’équipe Obama.De g. à d.: Kamala Harris, Joe Biden et Barack Obama, à la Maison Blanche, à Washington, le 15 avril 2022Parmi eux : le stratège David Plouffe, donc, qui fut l’artisan des victoires de 2008 et 2012 ; Stephanie Cutter et Jennifer Palmieri, deux anciennes de la Maison-Blanche ; Eric Holder, l’ancien ministre de la Justice, et bien d’autres. Barack Obama a aussi donné son avis sur le choix du colistier démocrate, le gouverneur du Minnesota Tim Walz. Kamala Harris n’a qu’à s’en féliciter. Car si, à l’heure de l’inventaire, Obama fait l’objet de critiques pour sa politique internationale – notamment à cause de son indétermination au début de la guerre en Syrie –, il en va autrement sur la scène intérieure où il demeure un tacticien incontesté et pour « Kamala », un atout majeur.Entre eux deux, l’histoire est ancienne. En 2004, celle qui est alors procureure de San Francisco organise une soirée de levée de fonds dans sa ville pour le jeune Barack Obama. Elu au sénat de l’Illinois depuis 1997, celui-ci se présente alors au poste de sénateur des Etats-Unis. Obama l’emporte et n’oubliera jamais ce soutien précoce. En 2007, Harris est aussi l’une des rares au sein du Parti démocrate à lui apporter son soutien dans la primaire qui l’oppose à Hillary Clinton, qui a l’avantage d’être l’ex-First Lady et la sénatrice de l’Etat de New York. Et Obama devient président. @lexpress @kamalaharris avait tout à perdre dans ce premier débat face à Donald Trump : elle n’a rien perdu. L’analyse de notre journaliste. harris trump sinformersurtiktok apprendreavectiktok usa ♬ son original – L’Express – L’Express Entre elle et lui, les affinités sont nombreusesEn 2010, voici que c’est Harris qui fait campagne. La magistrate se présente au poste de procureure générale de Californie, l’équivalent de ministre de la Justice. « Une Obama au féminin », écrivent alors certains médias locaux. Le président, lui, la juge « super intelligente » et, lorsqu’elle se rend à Washington, lui ouvre les bras et les portes de la Maison-Blanche. Entre elle et lui, les affinités sont nombreuses : tous les deux sont des métis avec des parents nés à différents endroits du monde (en Afrique et au Kansas pour lui ; en Inde, en Jamaïque, pour elle). Et tous deux se sont imposés dans des univers professionnels majoritairement blancs. « Ils se sont trouvés dès le départ et ont développé au fil des ans une amitié très forte », a expliqué dans une interview Valerie Jarrett, une proche amie des Obama qui fut conseillère du président.En 2013, ce dernier se retrouve au cœur d’une polémique lorsqu’il fait publiquement l’éloge de la beauté de « Kamala » lors d’un événement en Californie. « Tout d’abord, il faut dire qu’elle est brillante, bosseuse et coriace, ce qui est exactement ce que l’on attend de la part d’un représentant de la loi », déclare-t-il devant l’auditoire. Avant d’ajouter : « Il se trouve aussi qu’elle est, de loin, la plus belle procureure générale des Etats-Unis. » Léger malaise dans la salle. Mais Harris viendra à sa rescousse pour expliquer qu’il n’y avait nulle ambiguïté dans ces propos ; simplement « les paroles d’un ami cherchant à complimenter une amie ».L’année suivante, le nom de Harris circule à la Maison-Blanche pour remplacer le ministre de la Justice Eric Holder. Mais l’intéressée estime qu’elle n’en a pas encore fini avec sa tâche de ministre de la Justice de Californie. Lorsqu’elle devient vice-présidente six ans plus tard et subit le feu roulant des critiques en raison de ses débuts ratés, Obama et Harris maintiennent le contact. Ils se parlent au téléphone et déjeunent épisodiquement ensemble. L’ancien président procure des conseils avisés à sa protégée. Et, le 21 juillet dernier, lorsque Biden renonce à se représenter, Barack Obama est l’une des premières personnes jointes au téléphone par la candidate.L’ancien président américain Barack Obama et sa femme Michelle, à la convention démocrate à Chicago, le 20 août 2024On l’a vu : à la convention du Parti démocrate, en août, les Obama ont signé leur grand come-back, avec des prises de paroles éclatantes. « Michelle a prononcé le meilleur discours de sa vie et le meilleur discours de la convention, suivie de près par Barack et, troisième ex aequo, par Hillary Clinton et Kamala Harris », estime la politologue Barbara Perry qui suit les campagnes américaines depuis des décennies. « Les Obama sont incontestablement les meilleurs orateurs et rhétoriciens de la vie publique américaine. Leur soutien vaut donc de l’or », ajoute cette autrice de nombreux livres sur les Kennedy. De fait, l’ancien couple présidentiel, comme les Clinton naguère, occupe désormais la première place au panthéon du Parti démocrate, délivrant des oracles à tous ceux qui les consultent.Depuis leur départ de la Maison-Blanche voilà presque huit ans, Michelle et Obama se sont pourtant tenus à l’écart de la vie publique. Sous la présidence Trump, le couple a d’abord profité d’une retraite bien méritée mais active, avec la création d’une bibliothèque et d’une fondation présidentielles, à Chicago. Ils ont aussi partagé leur temps entre leur villa de Martha’s Vineyard, la célèbre île du Massachusetts, des croisières en Océanie et en Europe ou encore des dîners chez leurs amis Bruce et Patti Springsteen. « Ils se sont occupés de leurs enfants et ont fait de l’argent », résume Barbara Perry.Michelle a monté une société de production, Higher Ground Production, en partenariat avec Netflix, qui multiplie les projets de films, séries et documentaires. Barack, lui, a publié le premier tome de ses mémoires, Une terre promise (Le livre de poche), vendu a près de 5 millions d’exemplaires, ce qui lui a permis d’engranger au moins 65 millions de dollars (le chiffre exact n’est pas connu). Le second tome est prévu. Avec son autobiographie Devenir (Fayard), Michelle, elle, a battu tous les records d’édition à l’échelle planétaire avec 10 millions d’exemplaires vendus. Pendant ce temps, leurs filles Sacha et Malia, 23 et 26 ans, ont rejoint le monde de la production cinématographique. L’aînée travaille déjà comme scénariste et a réalisé un court-métrage tandis que sa petite sœur, récemment arrivée à Hollywood, a jusqu’ici travaillé sur avec l’équipe de casting d’une série documentaire appelée Couple therapy (thérapie de couple). Leur mère leur a vivement déconseillé de faire de la politique.Une blessure jamais cicatriséeCet apparent désintérêt des Obama pour la chose politique pendant presque huit ans a une autre raison. « Entre Joe Biden et Barack Obama, les relations ont été compliquées, raconte Chris Whipple, auteur de plusieurs livres sur la Maison-Blanche ou sur les patrons de la CIA. Joe a longtemps ressenti une amertume profonde du fait qu’en 2016, Barack et ses conseillers lui ont préféré Hillary Clinton comme candidat à la présidentielle. La blessure n’a jamais cicatrisé, insiste-t-il. Les deux David – Plouffe et Axelrod, conseillers d’Obama – considéraient que Joe Biden n’avait pas l’étoffe d’un président. Ce dernier n’a jamais digéré ce manque de respect. »Ensuite, Barack Obama et son équipe n’ont pas apprécié que son ex-vice-président répète sur tous les tons que, sous son actuel mandat, un plus grand nombre de lois et de réformes historiques avaient été passées. Sous-entendu : Biden est un plus grand président qu’Obama. « Le fait est, estime Chris Whipple, que Biden a affronté un plus grand nombre de défis : la crise du Covid, la récession, le retrait d’Afghanistan, l’invasion de l’Ukraine par Poutine, la guerre à Gaza. » Bien entendu, Obama ne voit pas les choses ainsi. Quoi qu’il en soit, Joe et Barack conservent l’un pour l’autre une certaine estime. « Le premier n’a pas oublié que le second l’a pris sous son aile, allant jusqu’à lui proposer de financer les soins médicaux de son fils aîné Beau Biden (décédé en 2015) lorsque celui-ci était mourant », raconte encore Whipple.A ces histoires de familles s’ajoutent les tensions entre Michelle Obama et le clan Biden. Elles remontent à l’époque du divorce compliqué de Hunter Biden, le fils cadet, avec Kathleen Buhle, qui est une amie de Michelle. Alors que son frère Beau mourait d’un cancer, Hunter, tombé dans la drogue, trompait son épouse avec des prostituées mais aussi, après le décès, avec la veuve de son propre frère Beau Biden ! Peu encline à pardonner ces mœurs dissolues, Michelle n’a pas apprécié non plus la manière dont la très dysfonctionnelle famille Biden a traité son amie Kathleen à l’époque. Résultat ? En 2020, elle a refusé de faire campagne pour Joe Biden.La page Biden étant aujourd’hui tournée, ou presque, les Obama sont de retour. « Ils sont à fond derrière Kamala Harris, assure lui aussi Jacob Heilbrunn qui dirige la revue The National Interest, à Washington. « Barack fera certainement campagne sur le terrain pour elle comme il l’a fait pour Biden, prédit-il, notamment dans des endroits clefs comme la Pennsylvanie ou la Géorgie. » C’est que pour Barack Obama comme pour Joe Biden, le succès de Kamala Harris est une affaire personnelle.Si Harris devient présidente… »La postérité de Biden dépend du résultat de la présidentielle de novembre, reprend Chris Whipple. Car si Harris perd, il lui sera reproché de n’avoir pas abdiqué assez tôt pour permettre au Parti démocrate d’organiser des primaires permettant de sélectionner un autre candidat. Si au contraire, elle l’emporte, Biden restera comme l’un des plus grands présidents américains, celui qui a sauvé la démocratie face à Trump en 2020 et 2024, unifié l’Occident pour sauver l’Ukraine de l’agression russe et multiplié les réformes aux Etats-Unis. »Barack Obama joue lui aussi sa place dans l’Histoire. Ainsi, poursuit-il, la présidence Harris pourrait ressembler à une sorte de présidence Obama bis. » Par effet de contraste, l’ère Donald Trump apparaîtrait alors comme une anomalie dans une trajectoire politique linéaire revenue à la normale grâce à la coalition qui avait porté Obama au pouvoir : celle des minorités, des travailleurs et des élites. Bref, l’avènement de Kamala Harris pourrait donc marquer le retour de Barack Obama au premier plan. Avec, pour lui, un nouveau rôle : celui du sage prodiguant ses conseils à la première femme noire de l’Histoire à avoir accédé à la Maison-Blanche. Sacré tandem.

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Author : Axel Gyldén

Publish date : 2024-09-15 17:00:00

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L’Express

Mer de Chine : l’atoll Sabina, objet des convoitises et des tensions entre Pékin et Manille

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Après près de cinq mois fermement arrimé à l’atoll Sabina, le pavillon de tête des garde-côtes philippins, le BRP Teresa Magbanu, a levé l’ancre à contrecœur, ce dimanche 15 septembre. Mouillé sur la côte de cet îlot de la mer de Chine méridionale depuis avril dernier, il faisait office de revendication physique du gouvernement philippin face à la Chine, qui lui dispute le contrôle de la zone. Une violation de l’intégrité territoriale chinoise, selon le régime de Pékin qui, après une tentative de quasi-siège de l’atoll, redouble désormais d’agressivité dans son approche, malgré les avertissements des Etats-Unis.Situé à 140 kilomètres à l’ouest de l’île philippine de Palawan, et à environ 1 200 kilomètres de l’île de Hainan, terre chinoise la plus proche, ce récif fait partie de la flopée d’îlots de la mer de Chine méridionale revendiqués par Pékin face à d’autres pays riverains, comme les Philippines, le Vietnam, Brunei ou encore la Malaisie.Quelques semaines à peine après un marché finalement conclu entre la Chine et les Philippines concernant un autre atoll, le Second Thomas, celui de Sabina est devenu le nouveau point chaud des tensions entre Manille et Pékin. Le lieu stratégique attise les convoitises pour sa proximité avec le banc de Reed, considéré comme riche en pétrole et en gaz. Mais aussi parce qu’il constitue la principale étape des missions de réapprovisionnement du Second Thomas, et un point de passage pour les navires voguant en direction de l’île philippine de Thitu, habitée par environ 400 civils.Présence accrue de la ChineA en croire les Philippines, les bancs de Sabina et de Second Thomas se trouvent dans leur zone économique exclusive (ZEE), ce qui leur confère des droits spéciaux de construction dans la zone. Un argument rejeté par la Chine, qui revendique une grande partie de la mer de Chine méridionale comme étant la sienne, malgré le jugement contraire du tribunal international de La Haye. Depuis le mois d’avril, l’empire du milieu a progressivement accru sa présence sur le haut-fond, avec entre deux douzaines et 40 navires présents à la fois, selon le quotidien britannique The Guardian.Et il s’est donné pour mission de rendre invivable la présence philippine sur l’île. « Après plus de cinq mois en mer, où il a rempli ses fonctions de sentinelle, le BRP Teresa Magbanua retourne à son port d’attache, mission accomplie », s’est finalement résigné, ce dimanche, le Conseil maritime national et secrétaire exécutif de la présidence philippine. Un départ forcé par la pression chinoise. « Lors de son déploiement, il a fait face à un encerclement d’une flottille en surnombre d’intrus, et son équipage a dû vivre avec des pénuries de nourriture », ont dénoncé les Philippines dans un communiqué. Le mois précédent, des bateaux chinois avaient bloqué une mission de ravitaillement à destination des marins philippins.Des affrontements qui pourraient dégénérerLe départ du pavillon a été immédiatement saisi comme une opportunité pour la Chine de réaffirmer sa « souveraineté indiscutable » sur le récif convoité. « Nous mettons en garde avec sévérité les Philippines afin qu’ils arrêtent d’encourager la propagande et de risquer des violations », a prévenu le porte-parole chinois, accusant Manille d’avoir « gravement bafoué la souveraineté territoriale de la Chine et gravement miné la paix et la stabilité régionales ».Photo publiée par les garde-côtes philippins le 19 août 2024 et montrant les dommages sur le navire BRP Cape Engano après une collision avec un navire chinois en mer de Chine méridionaleConsidéré par le régime comme « dans les eaux sous juridictions chinoises », le récif de Sabina continuera de faire l’objet « d’activité de protection des droits et de maintien de l’ordre public », a promis Pékin. Ces derniers mois, la tension était telle dans la zone que cet atoll paradisiaque s’est transformé en un plateau de bataille navale. En août, des navires chinois et philippins sont même entrés en collision, à deux reprises, près de Sabina. »Cette série d’incidents de plus en plus nombreux a suscité des avertissements selon lesquels une erreur de jugement en mer pourrait par inadvertance dégénérer en conflit armé. Cela risquerait d’entraîner les États-Unis, alliés des Philippines, dans une confrontation avec la Chine », juge aujourd’hui The Guardian. En avril dernier, le président américain Joe Biden promettait déjà à la Chine une réaction très sérieuse en cas d’escalade. « Toute attaque contre un avion, un navire ou les forces armées philippines en mer de Chine méridionale déclencherait la mise en œuvre du traité de défense mutuelle », affirmait-il.

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Publish date : 2024-09-15 15:46:12

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L’Express

Présidentielle américaine : Trump et les « mangeurs de chien », Taylor Swift, le pape et « le moindre mal »

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Mardi 5 novembre 2024, les Américains éliront leur prochain président pour quatre ans. Ils ont le choix entre l’ancien président républicain Donald Trump ou l’actuelle vice-présidente démocrate Kamala Harris. Depuis le désistement de Joe Biden dans la course à la Maison-Blanche, la campagne a pris une autre tournure.Les deux candidats sont au coude-à-coude dans les sondages, alors qu’ils ont participé à leur premier – et probablement dernier – débat télévisé, sur la chaîne ABC News. La semaine a encore été riche en rebondissements outre-Atlantique. Morceaux choisis par L’Express.La théorie du complot de la semaine : Trump et les immigrés haïtiensL’ancien président, qui a multiplié toute la semaine les diatribes, en partie mensongères, contre les migrants, a une nouvelle fois évoqué l’affirmation fallacieuse et raciste selon laquelle des Haïtiens voleraient des chiens et des chats pour les manger dans la ville de Springfield. Dans son débat face à Kamala Harris, mardi 10 septembre, lors duquel il a été en difficulté, Donald Trump a repris haut et fort cette théorie du complot.Corrigé immédiatement par un journaliste sur le plateau, l’ancien président a maintenu ses propos mensongers, tirés des réseaux sociaux d’extrême droite. « Nous allons organiser des expulsions massives » dans cette petite ville de l’Ohio, a même promis Donald Trump, feignant d’ignorer que nombre de ces migrants ont un permis de séjour. L’ex-président ans a placé cette thématique au cœur de sa nouvelle candidature à la Maison-Blanche. Il promet, en cas de victoire le 5 novembre, de lutter contre l’immigration illégale à coups d’expulsions massives. @lexpress @kamalaharris avait tout à perdre dans ce premier débat face à Donald Trump : elle n’a rien perdu. L’analyse de notre journaliste. harris trump sinformersurtiktok apprendreavectiktok usa ♬ son original – L’Express – L’Express Les soutiens de la semaine : Taylor Swift, Laura LoomerMardi 10 septembre, peu avant minuit. La chanteuse Taylor Swift, au demi-milliard d’abonnés sur les réseaux sociaux, a annoncé son soutien à la candidate Kamala Harris. Depuis des mois, les observateurs et stratèges scrutent ses apparitions publiques, décortiquent ses moindres déclarations. Ainsi la pop star a-t-elle attendu la fin du débat Harris-Trump pour partager, ou plutôt confirmer, aux swifties – le surnom attribué à ses fans – son soutien au camp démocrate pour le vote du 5 novembre prochain.Donald Trump aussi a enregistré cette semaine cun soutien qui a beaucoup fait couler d’encre. La bouillonnante et ultra-critiquée Laura Loomer a été vue en bonne place, mercredi, aux côtés du candidat républicain à la cérémonie de commémoration des attentats du 11-Septembre à New York. La veille, cette militante de 31 ans se trouvait dans les coulisses de son débat contre Kamala Harris, à Philadelphie. Si Kamala Harris est élue, « ça va sentir le curry à la Maison Blanche », a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux, évoquant les origines indiennes de la mère de la vice-présidente.Laura Loomer s’est fait un nom pour ses frasques homophobes, sexistes, racistes, ou encore antisémites, et est également connue pour son adhésion à de nombreuses théories du complot. Sur ses réseaux sociaux, elle a notamment affirmé à plusieurs reprises que l’attentat du World Trade Center aurait été commandité de « l’intérieur ».La phrase de la semaine : pour le pape François, Trump et Harris sont tous les deux « contre la vie »Le Pape François a estimé, vendredi, que Donald Trump et Kamala Harris étaient tous les deux « contre la vie ». « Que ce soit celui qui renvoie les migrants, ou celui qui tue les enfants », a-t-il déclaré aux journalistes dans l’avion qui le ramenait à Rome après une longue tournée en Asie et en Océanie. « Je ne suis pas Américain, je ne peux pas voter là-bas, mais que ce soit clair, qu’il s’agisse de renvoyer les migrants, de leur refuser l’opportunité de travailler, de leur refuser l’accueil, est un péché, c’est grave », a poursuivi le pape. « Dans la morale politique, en général, ne pas voter est mal. Ce n’est pas bien, on doit voter et on doit choisir le moindre mal. Qu’est-ce que le moindre mal ? Cette dame, ou ce monsieur ? Je ne sais pas, chacun a sa conscience », a-t-il conclu.Le podcast de la semaineA deux mois de la présidentielle américaine, La Loupe, le podcast de L’Express, qui faisait sa rentrée cette semaine, vous raconte l’histoire de cinq « losers » historiques des élections en compagnie de Françoise Coste, professeure de civilisation américaine à l’Université Toulouse-Jean Jaurès. Dans le premier épisode : comment Al Gore a perdu de justesse le collège électoral américain.La menace de la semaine : le shutdownLa menace d’une paralysie de l’Etat fédéral refait surface aux Etats-Unis, un vote prévu mercredi au Congrès ayant été repoussé faute de majorité suffisante chez les républicains qui s’écharpent sur la question. « Nous allons travailler sur ce sujet tout au long du week-end », a déclaré le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson. Il fait face à une fronde d’élus de son propre camp, inquiets de voir la limite du budget repoussée de nouveau et qui souhaitent une plus grande rigueur fiscale.Le budget 2025 doit être adopté par le Congrès d’ici fin septembre – fin de l’exercice fiscal – pour que l’ensemble des services restent financés. Autrement, ce serait le « shutdown » : des millions de fonctionnaires au chômage technique, certaines aides alimentaires suspendues, le trafic aérien perturbé, entre autres. Les États-Unis y sont habitués. Depuis 1976, le pays a connu 21 « shutdown ». Le dernier en date : celui de décembre 2018 et janvier 2019, qui avait duré 35 jours en raison du refus des démocrates de voter un financement consacré au mur à la frontière avec le Mexique.Le chiffre de la semaine : dans les sondages, un petit point d’écartDonald Trump et Kamala Harris demeurent au coude-à-coude dans de nouveaux sondages diffusés dimanche 8 septembre. Une série d’enquêtes d’opinion a montré que le milliardaire républicain de 78 ans reste en mesure de redevenir président des Etats-Unis, malgré ses ennuis judiciaires et le chaos qui avait entouré son départ de la Maison-Blanche, en 2021. Kamala Harris, qui a remobilisé le camp démocrate après son entrée en campagne tardive pour remplacer Joe Biden, est aussi en mesure de l’emporter, à en croire ces sondages.Au niveau national, Donald Trump devance d’un seul point la vice-présidente des Etats-Unis (48 % contre 47), selon une étude New York Times/Siena College réalisée du 3 au 6 septembre.Le reportage de la semaine : Kamala Harris à la reconquête des LatinosCette semaine, la correspondante de L’Express aux Etats-Unis, Hélène Vissière, s’est rendue dans la ville de Reading, en Pennsylvanie où 68 % des 95 000 habitants sont des latinos. Dans cet état de l’Est américain comme dans le reste du pays, ce sont peut-être eux qui vont faire la différence lors du scrutin du 5 novembre.

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Publish date : 2024-09-15 15:00:00

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L’Express

Albert Moukheiber : « Les neurosciences sont trop souvent le prétexte d’un vernis scientifique »

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Le cerveau est l’organe le plus méconnu du corps humain. Il est pourtant celui qui fascine le plus. Comment fonctionne-t-il ? Dévoiler ses mystères peut-il permettre de mieux nous comprendre ? Si la recherche progresse, les sciences cognitives sont encore balbutiantes. « Elles n’ont même pas encore de cadre théorique stabilisé. On parle de sciences préparadigmatiques », explique Albert Moukheiber, docteur en neurosciences, psychologue clinicien, dans son dernier ouvrage Neuromania (Allary éditions), paru le 5 septembre. Autrement dit, il reste encore beaucoup d’incertitudes. Ce qui permet une multiplication des interprétations possibles sur les résultats des expériences scientifiques et facilite la projection de toutes sortes de croyances, quitte à utiliser les neurosciences à toutes les sauces – et pas toujours à bon escient.Coachs, auteurs et autres conférenciers en développement personnel invoquent cette discipline à tout va, promettant de « débloquer votre potentiel » ou de « découvrir votre moi caché ». Des promesses souvent mensongères, alerte Albert Moukheiber, qui n’épargnent ni les entreprises qui usent et abusent de « tests cognitifs » infondés scientifiquement, ni les médias qui sursimplifient ou déforment sa discipline. Neuromania se transforme aussi en plaidoyer pour changer notre regard sur la douleur, les maladies mentales et même certaines substances interdites, comme les drogues psychoactives. Cet ouvrage invite, surtout, à mieux comprendre ces sciences passionnantes.L’Express : Pourquoi avez-vous eu envie d’écrire ce livre : la manipulation des neurosciences, les arnaques, la mauvaise compréhension du grand public de votre discipline ?Albert Moukheiber : Pour un peu toutes ces raisons. Et parce que les fausses informations sur ce sujet enferment les gens dans des cases, ce qui peut avoir des conséquences néfastes. Si une personne veut devenir ingénieur et passe un « test cognitif » visant à déterminer si elle utilise plutôt son cerveau gauche, soi-disant celui du raisonnement logique et rationnel, ou son cerveau droit, intuitif et émotionnel, et que le résultat indique qu’elle doit s’orienter vers une carrière d’artiste, cela peut avoir un impact, alors que ce découpage est rejeté par la plupart des chercheurs actuels.D’autres croient encore que leur véritable moi serait caché dans leur cerveau et que le découvrir permettrait d’expliquer leur fonctionnement. Certains sont prêts à dépenser beaucoup de temps et d’argent dans cette quête, alors que notre identité ne fonctionne pas de cette manière. Il est important d’expliquer pourquoi ces concepts sont faux et pourquoi ils foisonnent.Vous dénoncez en particulier les coachs en développement personnel et autres « experts » qui invoquent les neurosciences pour vendre leurs solutions. En quoi est-ce problématique ?En tant que psychologue, je reçois de nombreux patients qui veulent savoir qui ils sont. L’introspection est utile, bien sûr, mais si elle a pour but d’arriver à un moment « eurêka » où l’on découvrirait LA réponse, comme s’il était possible de découvrir l’aire du « moi » dans le cerveau, cela peut être frustrant.Car les recherches suggèrent que notre cerveau transforme des identités distinctes en une identité unifiée qu’on appelle « moi ». Si nous avons évidemment une constance dans certaines facettes de nos personnalités, rien ne nous laisse penser qu’il existerait un vrai moi masqué derrière la multitude des facettes de notre être. Donc lorsque vous partez à la poursuite de votre moi véritable, de ses désirs et aspirations enfouis, vous vous engagez sur un chemin sans fin ni but, puisque celui-ci évolue au fur et à mesure que vous avancez.Il est beaucoup plus intéressant, riche et stimulant de savoir que la réponse est complexe que de se dire : « Il y a un trésor en moi et je n’arrive pas à le trouver », ou d’aller de sessions de coaching en thérapies diverses, de tests de personnalité en parcours d’orientation, d’ateliers de yoga en réinventions professionnelles sans jamais réussir à lever ce mystère, puisqu’il n’y en a pas.Dans votre livre, vous critiquez aussi les médias. Leur mauvais traitement des neurosciences participe selon vous à une confusion sur nos connaissances du cerveau, pourquoi ?Je prends notamment pour exemple un article de presse intitulé : « Voici ce qu’il se passe dans votre cerveau après un chagrin d’amour ». Il s’appuie sur une étude d’une neuroscientifique menée grâce à des imageries par résonance magnétique fonctionnelle (IRMF), qui permet de mesurer l’activité des différentes zones du cerveau, chez 15 personnes en situation de rupture amoureuse. L’article présente l’étude en faisant croire qu’on a compris l’amour grâce aux imageries du cerveau. Les neurosciences sont bien plus intéressantes que ce type de récit réductionniste, triste et appauvrissant en plus d’être faux. Cela nous éloigne des véritables explications. C’est un peu comme si on voulait comprendre une voiture en regardant uniquement les atomes de carbone qui la composent.Nous en sommes aux balbutiements de la compréhension du cerveau. Nous avons beaucoup progressé ces dernières années, mais nous partions presque de zéro. Le développement de l’IRMF date des années 1990. Pour l’instant, les études scientifiques se contentent d’être descriptives. C’est déjà bien. Mais aujourd’hui, certains vendent du rêve en faisant passer ces modèles descriptifs pour des explications.Vous alertez aussi sur l’usage du développement personnel teinté de neurosciences dans le monde de l’entreprise. Que redoutez-vous ?Cette forme de développement personnel obéit au principe d’individualisation de problèmes collectifs sous couvert de formules ronflantes empruntant au vocabulaire des neurosciences ou de la psychologie. Cela peut mener à des situations où, au lieu de parler du salaire ou des conditions de travail, on propose de faire des exercices de yoga pour se détendre, se relaxer. L’instrumentalisation des neurosciences pour pousser à l’individualisme, vers une sorte de néolibéralisme débridé où le problème serait toujours « en vous », me gêne. Ma discipline est trop souvent utilisée pour mettre en avant des idéologies politiques.Vous illustrez notamment les mystères qui restent à découvrir avec des travaux sur la douleur. Deux cas cliniques étonnants présentent un ouvrier qui s’est enfoncé un clou dans la chaussure et hurle de douleur, persuadé de s’être transpercé le pied alors que le clou est passé entre ses orteils, et un autre où le patient avait un clou de plusieurs centimètres dans le crâne mais ne s’en rendait pas compte et n’en souffrait pas. Comment est-ce possible ?Ce que j’essaie d’expliquer dans cette partie, c’est que la douleur est un sens et une émotion en même temps. Pendant longtemps, la croyance générale était que nos sens étaient bottom-up, c’est-à-dire qu’ils percevaient le monde extérieur et remontent l’information au cerveau. En réalité, cela va dans les deux sens, donc aussi top-down. Le cerveau met par exemple en place des processus de prédiction et a une marge de manœuvre sur notre perception. Il y a des processus prédictifs de la douleur, et quand il y a un effet d’anticipation, on peut ressentir une douleur inexistante ou au contraire ne pas la ressentir.Vous indiquez que des processus similaires expliquent les effets placebo et nocebo, soit le fait de ressentir des symptômes positifs ou négatifs après avoir pris un traitement, alors qu’il ne s’agit par exemple que d’eau salée. Comment cela fonctionne-t-il ?Il s’agit de l’effet d’attente de notre cerveau, qui va moduler notre organisme en fonction d’un effet attendu. Par exemple, on peut donner une pilule « vide », dépourvue d’action thérapeutique, mais selon sa forme ou le discours qui accompagne sa prise, les patients peuvent ressentir des effets positifs ou négatifs. Parfois, cet effet peut marcher même si le soignant précise bien qu’il s’agit d’un placebo.Dans Neuromania, j’illustre l’effet nocebo grâce à une étude sur les vaccins pendant la crise du Covid, dans laquelle des participants ont ressenti des effets indésirables, comme des maux de tête et de la fièvre, des effets secondaires classiques du vaccin alors qu’ils avaient reçu un placebo ! On ne comprend pas encore vraiment comment cela fonctionne. Des pistes d’explications existent, mais le modèle reste à découvrir. Je trouve cela fascinant et fabuleux.Vous estimez d’ailleurs que la douleur est encore mal prise en charge en France, avec une prescription trop automatique de médicaments par manque de temps. C’est d’ailleurs une critique récurrente des partisans des « thérapies alternatives », qui accusent la médecine moderne d’être trop froide et trop rapide. Ne tirent-ils pas une partie de leur popularité de cette accusation ?Oui, il y a un manque d’accompagnement en général. Mais les médecins sont également victimes du système, car eux aussi aimeraient avoir plus de temps pour leurs patients. Prenez les antidépresseurs. Ils peuvent bien sûr se montrer utiles et efficaces, mais leur prescription est parfois automatique parce que les psychiatres n’ont pas le temps d’explorer d’autres prises en charge qui pourraient être tout aussi bénéfiques, mais plus chronophages. Et oui, on blâme souvent les gens qui consultent des naturopathes, des ostéopathes, homéopathes, etc. Ces derniers vendent peut-être du vent, mais aussi de l’attention. Et l’attention peut fonctionner.Il y a aussi des raisons de se réjouir, notamment grâce à la révolution apportée par l’Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle. Vous rappelez néanmoins que cet outil n’est pas suffisamment puissant pour tout expliquer. Quelle technologie faudrait-il avoir pour mieux comprendre notre encéphale ?Aujourd’hui, regarder le cerveau avec des IRMF, c’est un peu comme photographier la Terre depuis la Lune et tenter de comprendre l’architecture de Paris et les mouvements de ses habitants… Nous avons besoin d’une meilleure résolution. Ce qui nous aiderait encore plus, ce serait de posséder des IRM portables, une technologie qui n’est pas encore à l’ordre du jour. Car on le sait, le fonctionnement du cerveau est dépendant du contexte dans lequel on se trouve. Or les IRM sont toutes pratiquées à l’hôpital, avec un patient allongé. Le cerveau n’est donc pas dans son environnement naturel.Il y a aussi des problèmes méthodologiques, comme le montre une étude publiée en 2017 par deux neuroscientifiques qui tentaient de comprendre le fonctionnement d’un microprocesseur avec les outils de la recherche neuroscientifique. Le processeur étudié était, évidemment, beaucoup plus simple qu’un cerveau. Pourtant, la conclusion des chercheurs est limpide : la grande quantité de données obtenues à propos de cette puce ne leur a pas permis de progresser significativement dans la compréhension de son fonctionnement. En clair, nous avons un problème de méthode d’investigation. Les chercheurs y travaillent, mais en attendant, on ne peut pas promettre des miracles.Vous introduisez des citations à chaque chapitre. Mais dans le troisième, il s’agit d’un simple smiley : ¯\_(ツ)_/¯. Que signifie-t-il ?Il s’agit d’une blague redondante que je me fais à moi-même. J’ai d’ailleurs ce smiley en tatouage. Il s’agit d’un personnage connu d’Internet : le « shrug » (NDLR : haussement d’épaules en anglais). Il représente une sorte de philosophie de vie disant : « OK, on ne sait pas, on verra bien ». Dans ce chapitre, c’est une manière de dire : « Nous sommes très loin de résoudre tous les problèmes, mais on fait comme on peut ». Ce n’est pas si grave de ne pas tout savoir, c’est même plutôt stimulant, car cela signifie qu’il y a encore plein de choses à découvrir.J’ai l’impression que beaucoup de gens pensent que la science a déjà répondu à tout. C’est faux, il reste encore tout un continent à découvrir. Cela peut paraître prétentieux, mais j’aimerais que les jeunes qui me lisent puissent se dire : « Il y a plein d’inconnues, j’ai envie de me lancer ! ».

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Author : Victor Garcia

Publish date : 2024-09-15 09:15:00

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L’Express

Fonds en euros : à quelle rémunération s’attendre d’ici la fin de l’année ?

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L’assurance-vie retrouve des couleurs depuis le début de l’année. Après une année 2023 en demi-teinte, les Français épargnent de nouveau sur leurs contrats : sur les sept premiers mois de 2024, la collecte nette des retraits se monte à 17,9 milliards d’euros, un chiffre déjà bien supérieur à celui de l’année 2023 tout entière.Cet engouement profite surtout aux unités de compte, les supports financiers non garantis référencés dans cette enveloppe. Le fonds en euros, lui, reste boudé. Même si les sorties d’argent sont moindres que par le passé (entre 2020 et 2022), près de 5 milliards d’euros ont quitté l’actif général des compagnies depuis le mois de janvier.Pourtant, ce dernier a vu son rendement fortement augmenter depuis deux ans pour atteindre en moyenne 2,60 % en 2023 dans les contrats individuels, selon l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, le gendarme de la banque et de l’assurance. Cyrille Chartier-Kastler, le fondateur du cabinet Facts & Figures, estime dans son dernier baromètre de l’Épargne-Vie Individuelle qu’en l’espace de deux ans les groupes bancaires ont remonté les taux moyens servis de 171 centimes en moyenne, passant de 0,79 % en 2021 à 1,78 % en 2022 puis 2,50 % en 2023.Une tendance encourageante, mais pas pérenneLa tendance est encourageante mais elle risque de ne pas être pérenne. En effet, ces hausses ont été largement alimentées par des réserves, mises de côté les années passées. Ainsi, l’ACPR nous apprend que le rendement des actifs dégagés par les compagnies l’an dernier (avant recours ou mise en réserve) n’est que de 2,20 %. « Malgré la hausse des taux d’intérêt depuis 2022, la partie récurrente du taux de rendement de l’actif des assureurs a poursuivi sa baisse en particulier sous l’effet du remplacement d’obligations anciennes à rendements élevés par des obligations moins bien rémunérées », indique les auteurs du rapport. En effet, les titres arrivant à échéance ne sont pas encore ceux acquis lorsque les taux étaient les plus bas mais avant. Les assureurs ont donc boosté leurs taux en piochant dans leurs réserves, dont le montant total s’est érodé l’an dernier.Par ailleurs, la concurrence devrait s’avérer moins dure l’an prochain sur les produits garantis comme les livrets. Autant d’éléments qui plaident davantage pour un statu quo qu’une poursuite de la revalorisation des fonds en euros. Facts & Figures anticipe ainsi un taux moyen compris entre 2,50 % et 2,60 % sur les fonds en euros en 2024. D’une compagnie à l’autre, les pratiques commerciales pourraient toutefois faire le grand écart. Celles avec de solides réserves et la volonté de conquérir des parts de marché pourraient se montrer plus agressives.

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Publish date : 2024-09-15 09:45:00

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L’Express

La Russie et la fin de la guerre : la prévision du chef du renseignement militaire ukrainien

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Le président américain Joe Biden et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky devraient de nouveau se rencontrer à New York, fin septembre, lors de l’Assemblée de l’ONU. Au cœur des discussions : un éventuel feu vert à l’utilisation par Kiev de missiles à longue portée, ainsi que des financements supplémentaires réclamés par l’Ukraine pour produire davantage de matériel militaire sur son propre territoire, alors que le pays reste pour l’heure largement dépendant des aides militaires envoyées – parfois tardivement – par ses alliés, dans sa guerre contre la Russie. L’Ukraine s’inquiète par ailleurs du soutien militaire important que fournit la Corée du Nord à la Russie.Les faits à retenir⇒ Le général ukrainien Kyrylo Boudanov a estimé que la Russie allait tenter de mettre fin à la guerre « avant 2026″⇒ Le président américain Joe Biden rencontrera bientôt Volodymyr Zelensky à New York⇒ L’Ukraine réclame des financements pour tripler sa production militaireJoe Biden rencontrera Volodymyr Zelensky en septembreLe président américain Joe Biden rencontrera son homologue ukrainien fin septembre lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York. Il « est déterminé à utiliser les quatre derniers mois de son mandat pour mettre l’Ukraine dans la meilleure position possible pour l’emporter », a assuré au forum Yalta European Strategy de Kiev le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, samedi 15 septembre.Sur le front diplomatique, Volodymyr Zelensky réclame toujours à ses alliés de lui permettre de frapper en profondeur sur le sol russe des cibles militaires. Mais jusqu’ici, les Occidentaux, Américains en tête, hésitent à donner un éventuel feu vert à l’utilisation par Kiev de missiles à longue portée, craignant qu’une telle décision ne puisse être vue par la Russie comme une escalade.Vladimir Poutine a affirmé jeudi que si les Occidentaux autorisaient l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à plus longue portée, cela signifierait que « les pays de l’Otan sont en guerre contre la Russie ». Washington autorise actuellement Kiev à ne frapper que des cibles russes dans les parties occupées de l’Ukraine et certaines dans les régions frontalières russes directement liées aux opérations militaires. @lexpress Saboter, informer et tuer. Voici les missions principales de l’unité d’élite russes Senezh, réputée insaisissable. #sinformersurtiktok #apprendreavectiktok Mais d’où vient cette milice ?👇 ♬ son original – L’Express – L’Express Les raisons du retard de l’aide militaire américaineAlors que Volodymyr Zelensky et autres dirigeants ukrainiens ne cessent de dénoncer les retards de l’aide militaire occidentale et notamment américaine, Jake Sullivan a assuré que ce problème n’était pas dû à « une question de volonté politique », mais à « une question de logistique difficile et compliquée pour livrer ce matériel sur le front », a-t-il déclaré, samedi 15 septembre, lors du forum Yalta European Strategy à Kiev, à laquelle il participait par visioconférence.L’Ukraine réclame des financements pour produire des missilesÀ Kiev, un conseiller pour les affaires stratégiques, Oleksandr Kamychine, a par ailleurs assuré que son pays était capable de produire lui-même davantage d’armements mais manquait des financements nécessaires. « Toutes les structures de production nous le disent : Je peux faire plus, mais j’ai besoin de financement », a-t-il déclaré. L’armement de l’Ukraine repose toujours essentiellement sur les stocks de fabrication soviétique et ceux livrés par ses alliés occidentaux. Mais elle a fortement intensifié la production de ses propres armes depuis le début de l’invasion russe. Selon le conseiller, Kiev pourrait produire trois fois plus avec les bons financements.Le problème de la Corée du NordParmi les alliés de Moscou, la Corée du Nord représente « le plus gros problème » pour Kiev en raison de livraisons massives d’obus d’artillerie à la Russie a affirmé samedi le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov. « Avec le volume de produits militaires qu’elle fournit, elle affecte réellement l’intensité des combats », a-t-il déclaré lors de la Yalta conférence. Les autorités nord-coréennes « fournissent d’énormes volumes de munitions d’artillerie, c’est critique pour nous », a-t-il ajouté, soulevant le fait que Pyongyang fournit aussi des missiles balistiques à la Russie. Accusée de fournir la Russie, la Corée du Nord nie, mais l’organisme d’enquête Conflict Armament Research a affirmé cette semaine que des analyses de débris montrent que « des missiles produits cette année en Corée du Nord sont utilisés en Ukraine ».La Russie mettra-t-elle fin à la guerre « avant 2026 » ?Le général ukrainien Kyrylo Boudanov, dont le département est réputé pour des opérations osées en profondeur de la Russie, a par ailleurs estimé que la Russie allait tenter de mettre fin à la guerre « avant 2026 » pour éviter de voir ses positions s’affaiblir en raison d’accumulation de problèmes économiques dus notamment aux sanctions occidentales et ceux de mobilisation sur fond d’importantes pertes sur le front.Il a balayé les craintes occidentales d’une escalade dans ce pire conflit armé en Europe depuis la deuxième guerre mondiale. « Tous ces dilemmes : y aura-t-il ou non une escalade ? Quelle escalade ? Il n’y en aura pas », a-t-il lancé en appelant les Occidentaux à « ne pas avoir peur » de mieux armer l’Ukraine. Les Ukrainiens, eux, continueront à se battre, a assuré le militaire. « Nous nous battons pour notre terre et nous n’avons pas d’autre choix. On ne peut pas dire : je suis fatigué, c’est tout, je m’en vais. C’est notre point fort », a-t-il dit.

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Publish date : 2024-09-15 11:21:19

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L’Express

Attaque au missile en Israël : les Houthis paieront « un lourd tribut », prévient Netanyahou

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Des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi à Tel-Aviv et Jérusalem afin de maintenir la pression sur le gouvernement pour obtenir la libération des otages retenus dans la bande de Gaza. Les frappes sur l’enclave, elles, ne cessent pas : cinq personnes ont été tuées après une frappe en provenance d’Israël sur une école.Les infos à retenir⇒ Un missile tiré du Yémen tombe dans le centre d’Israël, selon l’armée israélienne⇒ Un ministre israélien qualifie Josep Borrell d' »antisémite » après ses propos sur une frappe à Gaza⇒ Gaza : cinq morts dans une frappe israélienne sur une écoleAttaque de missile en Israël : Netanyahou prévient que les Houthis paieront « un lourd tribut »Benyamin Netanyahou a mis en garde ce dimanche 15 septembre les rebelles houthis du Yémen contre des représailles, après que le groupe a revendiqué une attaque au missile contre le centre d’Israël. « Ce matin, les Houthis ont lancé un missile sol-sol depuis le Yémen sur notre territoire. Ils devraient savoir […] que nous faisons payer un lourd tribut à toute tentative de nous nuire », a déclaré le Premier ministre israélien au début d’une réunion du cabinet, selon un communiqué de son bureau.Un missile tiré du Yémen tombe dans le centre d’Israël, selon l’armée israélienneL’armée israélienne a affirmé qu’un missile tiré depuis le Yémen avait traversé ce dimanche 15 septembre le centre d’Israël avant de tomber sur son territoire, sans faire de blessé. « Un missile sol-sol a été identifié en train de traverser le centre d’Israël depuis l’est puis est tombé dans une zone dégagée », a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué, ajoutant qu' »aucun blessé n’a été signalé ».Les rebelles houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, ont lancé plusieurs attaques contre Israël en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas. En juillet dernier, les Houthis ont mené une attaque de drone sur Tel-Aviv qui a tué un civil israélien.Une guerre totale déplacera davantage d’Israéliens, menace le Hezbollah libanaisLe mouvement islamiste Hezbollah, dont les affrontements avec Israël à la frontière israélo-libanaise ont poussé de nombreux habitants à fuir, a déclaré samedi qu’une guerre totale entraînerait le déplacement de « centaines de milliers » d’Israéliens supplémentaires.Cette déclaration intervient après que le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a répété lundi qu’Israël était déterminé à ramener le calme sur le front nord, « soit par le biais d’un accord qui éliminera la présence du Hezbollah à notre frontière, soit par une action militaire ». Ces affrontements transfrontaliers ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de Libanais et d’Israéliens, et font craindre depuis des mois un embrasement régional. Les violences transfrontalières, depuis début octobre, ont fait 623 morts au Liban, pour la plupart des combattants, mais aussi au moins 142 civils, selon un bilan de l’AFP. Du côté israélien, y compris sur le plateau du Golan annexé, les autorités ont annoncé la mort d’au moins 24 soldats et 26 civils.Manifestations en Israël pour obtenir la libération des otages à GazaSelon les organisateurs, le nombre de manifestants dans les rassemblements hebdomadaires a augmenté depuis l’annonce par les autorités israéliennes, début septembre, que six otages avaient été abattus par le mouvement islamiste Hamas dans le sud du territoire palestinien. L’un des six otages était Alexander Lobanov, dont la femme s’est adressé samedi à la foule à Tel-Aviv, se demandant pourquoi le gouvernement de Benyamin Netanyahou n’avait pas « tout » fait pour le ramener vivant.Le gouvernement est confronté à la colère croissante de ceux qui l’accusent de ne pas en faire assez pour obtenir un accord de trêve entre Israël et le Hamas prévoyant un échange d’otages contre des prisonniers palestiniens détenus dans des geôles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées, 97 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Un ministre israélien qualifie Josep Borrell d' »antisémite »Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a qualifié samedi d' »antisémite » le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qui s’était dit « scandalisé » après la mort d’employés de l’ONU dans une frappe israélienne dans la bande de Gaza. « Josep Borrell est un antisémite et un détracteur d’Israël qui tente constamment de faire passer des résolutions et des sanctions contre Israël au sein de l’UE, pour être ensuite bloqué par la plupart des Etats membres », a fustigé le ministre dans un communiqué.Jeudi, Josep Borrell a critiqué « le mépris des principes fondamentaux du droit international humanitaire » après la mort de 18 personnes, mercredi, dans une frappe israélienne sur une école transformée en refuge, dans le centre du territoire, selon la Défense civile. Parmi les victimes figuraient six membres de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). « Il y a une différence entre les critiques légitimes et les désaccords politiques, qui sont normaux entre amis, et la campagne antisémite et haineuse que Josep Borrell mène contre Israël, qui rappelle les pires antisémites de l’histoire », a ajouté Israël Katz.Gaza : cinq morts dans une frappe israélienne sur une écoleCinq personnes ont été tuées samedi par une frappe aérienne israélienne ayant touché une école transformée en refuge dans la ville de Gaza, a annoncé la Défense civile locale, l’armée israélienne affirmant avoir visé des combattants du Hamas. L’école abritait des milliers de Palestiniens déplacés, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, précisant que plusieurs personnes avaient été blessées par les tirs.L’armée israélienne a affirmé de son côté avoir effectué une « frappe précise » sur l’établissement scolaire, ciblant des combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas contre lequel elle est engagée dans une guerre meurtrière depuis le 7 octobre. « L’enceinte de l’école était utilisée par les terroristes du Hamas pour planifier et mener des attaques terroristes contre les troupes de l’armée israélienne et l’Etat d’Israël », a-t-elle précisé dans un communiqué.

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