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L’Express

EN DIRECT. Gouvernement Barnier : pour Eric Ciotti, toute hausse des impôts est « une ligne insupportable »

Le député français du groupe Les Républicains (LR) et président du parti Les Républicains, Eric Ciotti, assiste à un débat demandé par le parti de droite Les Républicains pour proposer une décision appelant les autorités françaises à retirer l'accord franco-algérien du 27 décembre 1968, à l'Assemblée nationale à Paris, le 7 décembre 2023. Le 7 décembre 2023, l'Assemblée nationale française a rejeté un texte remettant en cause l'accord franco-algérien de 1968, qui accorde un statut particulier aux Algériens en matière de circulation, avant de lancer l'examen d'une réforme constitutionnelle également proposée par les députés LR, déterminés à accroître la pression sur le parti présidentiel en matière d'immigration.




Un « nouveau gouvernement », pas un « remaniement » : pour sa première rencontre avec les députés macronistes, Michel Barnier a esquissé mardi les contours de la « coexistence exigeante » vantée à l’Élysée avec ce Premier ministre de droite qui a promis de respecter « toutes les sensibilités » du parti présidentiel. Il a aussi enchaîné mardi les consultations pour composer son gouvernement à Matignon, recevant Marc Fesneau (MoDem), Stéphane Séjourné (Renaissance) et Hervé Marseille (UDI).Les dernières infos⇒ Michel Barnier rencontre les députés du groupe Horizons⇒ Pour Eric Ciotti, toute hausse des impôts est « une ligne insupportable »⇒ Gabriel Attal : « tout faire » pour que le gouvernement Barnier « marche »Il rencontre les députés du groupe HorizonsIl se rendra mercredi à Reims pour rencontrer les 33 députés du groupe Horizons, le parti d’Édouard Philippe, puis en Seine-et-Marne auprès des 36 du MoDem. Il pourrait ensuite aller aux journées parlementaires de sa famille politique en fin de semaine à Aix-les-Bains.Barnier aux députés macronistes : « il s’agit d’un nouveau gouvernement, pas d’un remaniement » »Il s’agit d’un nouveau gouvernement, pas d’un remaniement », a expliqué Michel Barnier aux députés du groupe macroniste Ensemble pour la République qui rencontraient le nouveau Premier ministre mardi soir à Rosny-sur-Seine lors de leurs journées parlementaires. Michel Barnier a promis, selon des participants à la réunion, de respecter « toutes les sensibilités » au sein du groupe Renaissance rebaptisé EPR, placé dans une situation inextricable et inédite : battu aux législatives, il doit soutenir le Premier ministre choisi par Emmanuel Macron, issu de la droite et des Républicains (LR). »J’ai besoin de vous et le président de la République a besoin de vous », a souligné Michel Barnier, selon les mêmes sources. Mais « il s’agit d’un nouveau gouvernement et pas d’un remaniement », a expliqué l’ancien commissaire européen, laissant présager un vaste renouvellement des ministres.Pour Ciotti, allié du RN, toute hausse des impôts est « une ligne insupportable »Eric Ciotti, président contesté du parti Les Républicains après son alliance avec le Rassemblement national, a déclaré mardi que toute « augmentation des impôts » était pour lui « une ligne insupportable », sans aller jusqu’à promettre la censure au gouvernement Barnier s’il devait la franchir. »Pour moi, l’augmentation des impôts est très clairement une ligne insupportable et c’est une erreur économique », a déclaré sur BFMTV celui qui a annoncé vouloir transformer LR, « une marque dépassée », en Union des droites pour la République (UDR). Son petit groupe parlementaire allié au RN a pris ce nom. Pourrait-il censurer le gouvernement de Michel Barnier en cas de hausses d’impôts ? « La question se posera. Je ne voterai pas un budget où il y aura une augmentation des prélèvements obligatoires », a-t-il temporisé.Attal : « tout faire pour que ça marche »Chez Renaissance, « notre premier devoir » est « de tout faire pour que ça marche », a déclaré dans la matinée Gabriel Attal. Tout en réaffirmant « un droit d’exigence » car, a-t-il dit, « pas une majorité ne peut s’écrire sans nous. Pas un vote ne peut se gagner sans nous ». Au cours de la réunion, le ministre démissionnaire de l’Intérieur Gérald Darmanin a suggéré que les éventuels ministres du camp présidentiel puissent quitter en bloc le gouvernement si des « lignes rouges » étaient franchies. L’ex-Première ministre Élisabeth Borne a évoqué une « participation sans soutien », selon la ministre démissionnaire Olivia Grégoire.Manière sans doute de rassurer les plus réticents des députés macronistes à soutenir un gouvernement dirigé par LR et placé « sous surveillance » du Rassemblement national. « Moi tu me mets (Bruno) Retailleau ou (Laurent) Wauquiez au gouvernement, je ne le soutiens pas. Ils ont défendu des valeurs qui ne sont pas les miennes. Ce n’est pas du dépassement, c’est de la compromission avec eux », met en garde un cadre de Renaissance. Devant ses troupes, Gabriel Attal a insisté, selon son entourage, sur « l’unité » du groupe sur la question européenne, sur la place de l’économie dans la société, le refus d’augmenter les impôts ou encore la laïcité.Mais des désaccords pointent. Alors que le député Charles Rodwell a évoqué dans Le Figaro une « insécurité culturelle » des Français notamment liée à l’immigration, son collègue Ludovic Mendes y voit « une théorie d’extrême droite ».Gérard Larcher a ouvert la porte à une participation des LRLundi, le président du Sénat Gérard Larcher a ouvert la porte à une participation des LR au gouvernement Barnier. Une nouvelle évolution du parti de droite, d’abord campée dans un refus de toute coalition ou participation prôné par Laurent Wauquiez.



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Publish date : 2024-09-11 08:45:31

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