Etouffement bureaucratiqueFrançois de La Vaissière, Vernon (Eure)Quelle riche idée de consacrer votre couverture à l’emprise de la bureaucratie sur nos vies. Les contributions de Jérôme Fourquet et David Lisnard sont édifiantes sur l’urgente nécessité de simplifier drastiquement notre environnement normatif. L’analyse fine effectuée par ces deux chroniqueurs nous apprend que l’anormale abondance de 5,6 millions de fonctionnaires, incapables cependant d’assurer des services publics performants et pérennes, est la cause première de notre infortune. Quel politicien parviendra à juguler cet étouffement ? Et cet objectif peut-il être affiché dans une démocratie qui fonctionne sans majorité parlementaire ? (« Le burn-out bureaucratique », L’Express du 17 mai).Supprimons les départements !Alain Reynaud, Eclassan (Ardèche)Je vous félicite pour la qualité de votre analyse et de celle de Jérôme Fourquet sur l’évolution de la bureaucratie en France. J’y suis d’autant plus sensible que j’ai exercé les fonctions de maire, de 1971 à 2008, dans une commune de l’Ardèche du nord, Saint-Victor. On peut, par exemple, s’interroger sur l’utilité des conseils départementaux qui assument des compétences en matière de collèges, de voirie et de social. Pour ce dernier poste, qui constitue la facture la plus lourde du budget, c’est lui qui paie les factures mais il ne vote ni les lois ni les règlements. En matière de voirie, l’Etat s’est déchargé du réseau qu’il entretenait et les fonds départementaux sont largement insuffisants. Quant aux collèges, ils pourraient être du ressort du conseil régional au même titre que les lycées. (« Le burn-out bureaucratique », L’Express du 17 mai).Macron, de Ricœur à rancœurClaude Gisselbrecht, Metz (Moselle)Dans sa manière de gouverner, Emmanuel Macron, monarque républicain, donne l’impression de rester sourd aux attentes de son peuple qui, pour l’instant, se contente de « casserolades » et de sifflets pour exprimer sa colère… Il a été soutenu au début par de nombreux intellectuels, et non des moindres, qui voyaient en lui une sorte de « Rastignac de la politique ». Ceux-ci ont rapidement déchanté car souvent « pris de haut »… De Ricœur à rancœur, il n’y a qu’un pas ! La solitude du pouvoir, bien réelle, s’est muée ici en une tragique confrontation avec soi-même – miroir, mon beau miroir… -, dont l’issue demeure plus qu’incertaine. (« Macron au 20 heures : les risques de l’avalanche verbale », sur Lexpress.fr).Classes moyennes et baisse d’impôtsLaurent Opsomer, Saint-Amand-les-Eaux (Nord)Emmanuel Macron a récemment promis une baisse d’impôt en faveur des classes moyennes sans définir ces dernières, ni les modalités. Pour ma part, plutôt qu’une (hypothétique) réduction fiscale, je préférerais conserver en l’état le montant de mon impôt sur le revenu afin que cet argent public aide à financer les études supérieures des enfants des classes moyennes, notamment par l’octroi de bourses universitaires, d’aides au logement ou à la mobilité, de repas à prix réduit… Des dispositifs dont sont trop souvent exclues les fameuses classes moyennes. (« Les classes moyennes, ce concept flou sur lequel surfent les politiques », sur Lexpress.fr).Le monde occidental attire toujoursHervé Rogazy, Genève (Suisse)La politologue Alexandra de Hoop Scheffer l’assure : « On assiste aujourd’hui à l’effondrement d’un mythe occidental. » Cela me paraît excessif. A défaut, comment expliquer les vagues de migrants qui déferlent en Europe mais aussi aux Etats-Unis ? Je ne vois rien de similaire se produire en Chine, ni en Russie ! Depuis quelque temps, j’aide un jeune Iranien réfugié à s’intégrer en France. Après de nombreuses années sous le joug des mollahs, il me dit qu’il a l’impression de vivre un rêve. Il est évident que le monde occidental et les démocraties ne sont pas parfaits. Mais c’est sans aucun doute humainement parlant l’endroit le moins malsain sur Terre. (« Sud global : ‘On assiste aujourd’hui à l’effondrement d’un mythe occidental' », sur Lexpress.fr).L’Express récompensé pour sa couverture de la guerre en UkraineLa rédaction de L’Express a reçu deux récompenses lors du Grand Prix Stratégies de l’innovation 2023, décerné le 24 mai à Paris. Le numéro exceptionnel « Nous, les Ukrainiens » a remporté le prix or de la catégorie « Meilleur hors-série, numéro spécial ». Le 24 août 2022, date symbolique de la fête de l’indépendance nationale en Ukraine, L’Express avait consacré toute son édition à la résistance du peuple ukrainien, avec un entretien exclusif avec le président Volodymyr Zelensky (le premier pour la presse écrite française), des éclairages de personnalités et les témoignages de celles et ceux qui vivent le conflit et résistent au quotidien. Par ailleurs, la Une « Jusqu’où ira Poutine », parue le 20 janvier 2022 et annonciatrice de la guerre en Ukraine, a aussi été distinguée par le jury du Prix Stratégies : elle a remporté le prix bronze de la catégorie « Meilleure Une de presse ».
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Publish date : 2023-05-31 17:18:46
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Macron, bureaucratie et classes moyennes : le courrier des lecteurs de L’Express
